U2E 2011 – L’U2E est un évènement organisé par l’AFEV, une association d’éducation populaire qui convie chaque année ses collaborateurs, partenaires et membres pour un temps de réflexion et d’échanges. L’équipe du LYON BONDY BLOG, en collaboration avec d’autres médias locaux (RADIO PLURIEL, MEDIAS CITOYENS, BRESSE TV et ESPRITS CRITIQUES) était présent sur place.
Du 23 au 25 août 2011 a lieu l’Université Européenne de l’Engagement (U2E) organisée par L’Association de Fondation Etudiante pour la Ville, plus connue sous le nom d’AFEV. L’idée est de mener une réflexion collective et solidaire autour de questions fondamentales pour notre société. Le thème de cette année : « Retrouver la capacité d’agir ».
L’association fête cette année ses 20 ans et pour l’occasion fait intervenir des personnalités diverses. Ainsi, Jeannette Bougrab, Nicolas Demorand, Jean Viard, Lela Bencharif, Sakina Bakha, Gilles Vanderpooten ont pu échanger autour des thèmes de la jeunesse et de l’engagement. Mais au fait c’est quoi l’AFEV ? Et l’Université de L’Engagement ?
C’est sur le campus de Grange-Blanche (université Claude Bernard – Lyon I ) que Thomas RIGAUD nous en dit un peu plus…
Peux-tu te présenter rapidement ?
Je suis salarié à l’AFEV et je suis chargé du développement local depuis quatre ans déjà je m’occupe plus particulièrement des actions menées sur trois secteurs : le 9ème arrondissement (Vaise et Duchère), le 7ème arrondissement et le quartier de Gerland. Je n’opère donc pas directement avec les élèves mais mon travail consiste à mettre en place les activités de l’AFEV. Par exemple, je m’occupe de mobiliser les bénévoles, les rencontrer, les former. Nous faisons tout un travail dans les quartiers.
Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c’est que l’AFEV ?
C’est une association d’éducation populaire dont la volonté est de mobiliser les jeunes sur des projets de solidarité. Historiquement on s’est développé dans le cadre du Projet pour la Ville sur le thème de l’accompagnement de jeunes en difficulté. Dès le départ, notre action se situe autour de ce qui constitue toujours notre action principale et que l’on appelle « accomppagnement individualisé. » L’idée était de mettre en relation deux jeunesses : des étudiants « sensés réussir » et une jeunesse des quartiers populaires « sensée avoir plus de difficultés » à accéder au monde universitaire. Aujourd’hui, l’AFEV c’est plus de 700 000 membres et avec le temps, on a élargi notre champ d’action à la citoyenneté ou à la solidarité par exemple….
Comment recrutez-vous votre « personnel » ? Qui sont les gens qui vous rejoignent ?
Nous menons ce que l’on appelle une campagne de recrutement et l’on cible essentiellement les universités. On essaie de mobiliser au maximum les étudiants qui ont du temps à consacrer sur leurs études sur une mission de solidarité. Il y a aussi un public sensible à notre action et qui a envie de s’engager. La particularité de l’AFEV, c’est qu’on essaie de s’adapter aux changements des modes d’engagement. Avant, nous étions plus sur une forme d’engagement traditionnel où les gens se rencontraient dans des structures, dans des associations dans un syndicat où ils étaient affiliés toute leur vie. Aujourd’hui les modalités d’engagement ont changé ou se sont diversifiées.
Que peux-tu nous dire sur l’U2E ?
L’université Européenne de l’Engagement (ou U2E) fonctionne un peu sur le principe des universités d’été que pratiquent de nombreuses structures. L’idée c’est de marquer un temps fort dans l’année avec toutes les associations. Concrètement, on regroupe toutes les équipes de l’AFEV (antennes locales) et on essaie de réfléchir sur des questions en lien avec notre activité. Nous mettons nos expériences en commun. C’est aussi une mise en perspective : on se projette dans l’avenir et on essaie de voir comment on peut faire évoluer notre activité. L’U2E permet de rassembler les gens qui nous soutiennent ainsi que nos différents partenaires depuis 20 ans maintenant ou encore de mobiliser des personnes (spécialistes ou non, personnalités…) qui peuvent nous aider à réfléchir sur nos thématiques et élargir notre réseau au niveau européen. C’est aussi une manière de marquer un temps fort sur l’engagement et ses formes.
Avez-vous une forte demande ?
Oui, nous avons une très forte demande de nos partenaires et malheureusement, pour des raisons financières, il arrive que nous ne puissions pas accompagner tous les bénévoles qui souhaitent s’investir, d’autant plus que la mise en place d’un suivi des actions que l’on mène nous mobilisent pas mal en termes de moyens humains également.
Pour en savoir plus, le site Internet de l’AFEV Grand Lyon
Auteur : Mbarka Ben Haj Mohamed