A DEBATTRE. Retour sur les Rencontres de la démocratie locale où chacun a pu débattre de la participation des citoyens dans la société.
La rue comme espace de démocratie locale : voilà le thème choisi lors des XIIèmes Rencontres de la démocratie locale, organisées par l’association l’Adels et la mairie de Grenoble. Pendant deux jours, journalistes, professeurs et surtout citoyens ont participé à cette rencontre. De conférences en ateliers, tous ont tenté, non sans mal, de répondre à cette question difficile : « Le citoyen peut-il être acteur dans la société mis à part pendant les périodes électorales ? »
«Nous savons que l’exercice participatif est complexe. Je crois qu’en s’attachant à renforcer la capacité d’engagement du citoyen, l’élu doit accepter ce système complexe. La difficulté du citoyen de s’engager. L’élu doit inciter la participation des citoyens », a souligné Michel Destaut, maire de Grenoble. Mais ce que le maire de Grenoble a oublié dans son discours c’est qu’entre l’élu et le citoyen, il y a parfois un énorme fossé. Les habitants, surtout les jeunes, ne se sentent pas à l’aise face à un élu qui le traite soit comme une jeune « ouesh ouesh qui met sa casquette à l’envers», soit comme une personne qui n’a besoin que d’un terrain de foot ou d’un nouveau centre commercial.
« Je crois qu’avant de répondre à des questions comme celle que vous me posez, il faut avant tout rompre cette tension qu’il y a entre citoyen et élu. Nous savons tous que la démocratie participative a une puissance, mais il est vital de dépasser cette barrière entre l’élu en costard et cravate et le peuple », explique Fabienne Rosenberg, citoyenne grenobloise.
Les participants de cette rencontre venus de toute la région se sont divisés en plusieurs pôles à la recherche d’un moyen, d’un outil, d’une voie ( comme l’internet, la musique, les associations, le théâtre) pour développer la démocratie locale. « Ce type de rencontre permet de mobiliser les jeunes sur les problématiques de la démocratie locale. Ils ne viennent pas seulement exposer leurs engagements, mais ils viennent s’exprimer au travers des différents ateliers et activités. C’est aussi un moyen de prendre conscience qu’il existe des similitudes entre les territoires. », me fait remarquer Jean-François Miralles de l’association Cap Berriat.
Au cours de ces Rencontres, j’ai entendu beaucoup de discours empreints de marketing. Mais,en même temps, j’ai pu constater la mise en place de plusieurs initiatives qui permettront de passer de la théorie à la pratique. Je ne sais pas à quel point l’engagement d’un citoyen peut être utile, cependant le simple fait de dire à l’élu, à la société « J’existe » représente beaucoup.
Et vous ? Donnez-vous votre avis sur votre quartier ? Votre communauté ? Savez -vous comment participer ?