Festival 6ème Continent : le Brésil se retire en musique

Le 6ème Continent, rencontre culturelle lyonnaise, touche à sa fin. Le thème de cette année était un vivier culturel en ébullition pratiquant la samba, le fuchbol, le portuguese et la fabrication de costumes pour le Carnaval, bref, le Brésil. Sofia y était !

 6econtinent

Comme chaque année, ce festival met en place dans différents lieux du 6ème et du 7ème arrondissement de Lyon des « manifestations culturelles pluridisciplinaires » comme me l’indique Lysiane Boiteux, chargée de communication. Le 6ème Continent est un lieu fictif se formant autour d’un pays réunissant les critères de diversité et d’interculturalités comme le Pakistan, le Sénégal ou encore, le Maroc, pays choisis pour les éditions précédentes. Mohamed Sidrine, directeur du festival, souhaitait promouvoir  les minorités présentes dans la région Rhône-Alpes, mais également des passionnés de cultures venant d’ailleurs ( comme les Conjunto Jacare) et évidemment des créateurs vivants dans le 6ème continent, brésilien cette année.

Proche de la population lyonnaise et totalement gratuit, le festival s’est déroulé durant plusieurs jours dans les quartiers de la ville. Au programme des festivités : concerts,  contes historico-fantastiques dans les bibliothèques, Carnaval à Gerland, débats sur la diversité au Brésil et cours de danse pour apprendre à bouger « le brésilien ».
Le choix du Brésil s’est imposé de lui-même car la région est habitée par de nombreux artistes d’origine brésilienne. Durant le Festival, ces derniers ont pu être accompagnés de produits du terroir venant de Rio (avec DJ Mam par exemple) et de Bahia, notamment. Malgré l’absence de têtes d’affiche (contrairement à l’an dernier avec l’orchestre de Barbès), certains artistes comme Casuarina n’ont pas failli à leur tâche en assurant le spectacle. Et pour contribuer à la naissance de leur succès, cette année, le festival innove avec une compilation. Cet objet flambant neuf retracera le parcours musical du festival 2010 avec les 5 groupes rhodaniens (Jiripoca band, César Allan, Forro de Rebeca, André de Moraes et Conjunto Jacara). « Ainsi, nous conserverons le patrimoine du festival qui fait  la richesse de Lyon et du pays choisi », me glisse Mohamed. A valeur promotionnelle, ce disque sera distribué sur demande dans les milieux professionnels musicaux : magazines, salles de concert, radios… afin de donner un coup de pouce à nos artistes qui ont du talent.

Malheureusement, faute de communication (peu de lyonnais connaissent le concept du 6ème Continent) mais aussi par le fait que le Brésil ne soit pas aussi proche que le Maroc par exemple  ( qui a eu un énorme succès l’an dernier), sans oublié la météo, très souvent médiocre, la 12ème édition du festival n’a pas eu le succès escompté.

Mais pour cette dernière nuit de concerts, je peux vous assurer que la joie, la convivialité et la chaleur étaient bien au rendez-vous. Les petits, les mamans, les brésiliens et les brésiliennes, ensemble avec les Lyonnais ont dansé sur les chants traditionnels brésiliens. Le public a fait la « ronde », a couru, dansé la salsa, et même un air de musique algérienne est passé au hasard. Les maghrébins enseignèrent alors leur danse aux brésiliens et inversement, lorsque la samba est venue nous taper quelques rythmes dans nos oreilles.

Un petit scoop ? L’année prochaine, le 6ème Continent sera un peu plus nordique et aura comme thématique les pays Celtes en réunissant l’Irlande, l’Ecosse et la Bretagne pour les « Meticeltes ». Alors, rendez vous l’année prochaine !

A lire aussi : Aller Simple vers le 6ème Continent

 

Sofia Azzedine

Etudiante à l'Institut d'Etude du Développement après un parcours du combattant passé dans les méandres de la Science Politique, entre la Sociologie et le Journalisme et les Langues Etrangères. Je souhaite toujours explorer ces banlieues plurielles méconnues et mal traitées pour jeter au sol ces préjugés. Tout cela, pour éluder toute l'humanité vivace qui existe dans ces régions de la différence et de l'indifférence et faire parler cette jeunesse silencieusement bavarde.

Voir tous les articles de Sofia Azzedine →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *