La marche de Gaza s’organise aux quatre coins du monde

Des marcheurs du monde entier vont tenter de passer à Gaza pour apporter leur soutien à la population sur place. Prélude de cette « Gaza freedom march ».

 Cela fera bientôt un an que la bande de Gaza a été bombarbée par l’armée israelienne, avec l’opération Plomb Durci (décembre 2008-janvier 2009). De nombreux dégats humains et matériels venus s’ajouter au blocus que connaissait déjà le territoire. Depuis lors, et malgré les besoins énormes pour la reconstruction mais aussi les besoins humanitaires en eau, aliment, carburant, électricité, les restrictions israéliennes sont de plus en plus dures et empêchent les organisations humanitaires d’effectuer correctement leur travail. Malgré le cri d’alarme de nombreuses ONG et autres organisations internationales, Israël et l’Egypte refusent d‘alléger le blocus ou de recevoir des blessés ou des malades pour être hospitalisés dans des conditions normales.

C’est pourquoi une marche internationale, la « Gaza Freedom March », se prépare depuis cet été, à l’appel d’associations américaines de défense des droits de l’homme. Des associations françaises, américaines, canadiennes, japonaises, philippines, belges, britanniques ou encore scandinaves ont répondu à cet appel.

En France, EuroPalestine, qui existe depuis huit ans, s’engage dans le projet. L’association attendait une centaine de personnes, mais ce sont près de deux cents cinquante personnes qui les ont rejoints, dont trente Lyonnais. « Nous ne sommes pas aussi impuissants qu’on veut nous le faire croire. Chacun a la possibilité, à tous les niveaux, d’agir face à l’urgence de la crise humanitaire qui se déroule sous nos yeux  » raconte Lila Mami, membre d’EuroPalestine.

Le groupe de Lyonnais doit partir le 26 décembre pour rejoindre le Caire en avion. Le 27 au soir, (date anniversaire du début des bombardements) les marcheurs relieront le Caire/Rafah en car. L’enjeu, alors, est de passer la frontière de Rafah  pour rejoindre Gaza qui se trouve de l’autre côté.  « Fermer les yeux c’est être complice des massacres et de l’injustice subie. En tant que citoyen, en tant qu’être humain, notre devoir est d’agir en dehors de toute considération politique ou religieuse, mais tout simplement humaine »  indique Loubna Amar, membre d’EuroPalestine.

Au niveau local, le collectif villeurbannais CLAP (Citoyenneté locale d’action plurielle) s’investit également dans la marche. CLAP asso  organise une soirée débat le 5 décembre au LCR Jacques Monod à 18h30. Le conflit israélo-palestinien sera abordé à travers le livre de Liana Levi « L’histoire de l’autre ». Les marches de Gandhi et Martin Luther King seront évoquées par Toumi Djaidja, l’un des initiateurs de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Enfin la Gaza Freedom March sera présentée avec une possibilité de faire des dons (argent, médicaments, produits d’hygiène…) qui seront remis aux Gazaouis si le blocus est forcé.

La bande de Gaza : un passé chargé

Depuis juin 2007, la Bande de Gaza subit un blocus de la part des autorités israéliennes et égyptiennes. Petit territoire de 362 km² sur lequel vivent 1,5 millions de palestiniens condamnés à rester entre la mer et la barrière israélienne, la bande de Gaza après avoir été occupée et colonisée de 1967 à 2005 est depuis retournée à l’Autorité Palestinienne bien que celle-ci n’aie aucun contrôle de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes. Avec l’élection du Hamas en janvier 2006, la communauté internationale décide le boycott de ces résultats et met en place certaines restrictions pour forcer le parti islamique à adopter une position plus « souple » vis-vis-à-vis d’Israël jusqu’à la mise en place du blocus en juin 2007.

 Auteurs : Maeva Breau et Rafika Bendermel

 

+ d’infos :

Réservation des places pour la conférence . Par sms au 06 12 29 09 46 . Par mail contact@marche-egalité.com

LCR Jacques Monod
42 rue Fé2déric et Irène Joliot-Curie (métro Cusset)
69100 Villeurbanne
www.europalestine.com

 

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