L’Union Populaire : rencontre avec Manon Aubry pour le meeting à Lyon

Ce vendredi, dans le cadre de la campagne présidentielle, l’Union Populaire (mouvement soutenant J.L. Mélenchon) a organisé un meeting à l’espace Couty. Le Lyon Bondy Blog en a profité pour poser quelques questions à Manon Aubry, députée européenne de La France Insoumise et vice présidente du parlement de l’Union Populaire.

À quelques mois des présidentielles, le nouveau mouvement soutenant Jean-Luc Mélenchon, « l’Union populaire », présente son programme à travers son premier meeting à Lyon. Tête de liste du nouveau parti, il avait déjà annoncé sa candidature dès le 8 novembre 2020, lui qui avait souhaité surfer sur la vague des Gilets jaunes, en soumettant sa candidature au parrainage citoyens. Il avait réussi à atteindre 150 000 signatures.

Seulement, depuis décembre 2021, le parti de l’Union Populaire n’avait pas encore officialisé leur candidature à la présidentielle, puisqu’il manquait alors des signatures pour cette liste. « En toute transparence, aujourd’hui on n’y est pas encore ; on en est à environ 380 signatures », explique Manon Aubry, députée européenne de La France Insoumise et vice présidente du parlement de l’Union Populaire. Ce meeting est aussi un appel qu’ils lancent à tous les élus : « Est-ce que vous pensez qu’une force politique qui a fait 7 millions de voix, soit 19 % des voix aux dernières élections présidentielles, qui est donné en tête de la gauche dans absolument tous les sondages, ne pourrait ne pas avoir de candidat aux élections présidentielles ? ».

Manon Aubry a présenté le premier meeting de l’Union Populaire à Lyon. Crédit : Étienne Aazzab

« Emmanuel Macron n’a de cesse d’emmerder les catégories les plus précaires »

Alors que la campagne présidentielle a débuté avec un président « qui ne se cache pas du fait qu’il fasse campagne », le parlement de l’Union Populaire, constitué de 200 personnalités du champ associatif, syndical, intellectuel et artistique, soutient le candidat Jean-Luc Mélenchon. « Face à ces nuances d’autoritarisme, de libéralisme, on a une alternative qui continue de se dessiner et qui ne cesse de grandir depuis quelques semaines déjà, qui est celle qu’on propose avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon. »

Selon la députée européenne, « Emmanuel Macron n’a de cesse d’emmerder les catégories les plus précaires de la population, depuis le début de son mandat. » Elle évoque le forfait aux urgences de 19 euros, la réforme chômage et les 5 milliards euros d’économie sur les populations les plus précaires, la baisse de 5 euros d’APL. « Et en même temps, il a multiplié les cadeaux fiscaux à destination des plus riches ; on pense évidemment à l’impôt de solidarité sur les fortunes qui a été supprimé, renchérit Mme. Aubry. Donc on voit bien quelle est la priorité du gouvernement, c’est toujours en faveur des plus riches, quand il veut faire payer la crise aux plus pauvres. »

https://twitter.com/melenchon_2022/status/1479528449731612682

Un programme déjà construit

Mise à part le désaccord politique avec le gouvernement actuel, l’Union Populaire présente un programme déjà construit, avec « le mérite de la clarté » et 694 propositions « en faveur du partage des richesses, de la planification écologique et d’un grand plan d’investissement ». Si Manon Aubry regrette cette crise, qu’elle estime terrible pour les jeunes, elle revient sur leur « garantie jeune » : tous les jeunes toucheront 1 063 euros (le seuil de pauvreté en France), sans conditions. La jeunesse est une de leur priorité, explique la députée.

Elle évoque également des projets de garantie des médias indépendants, et d’une protection, lorsque nous lui parlons de CNews et de leur amende de 100 000 euros du CSA, pour manque de pluralité de la parole. « Il y a un vrai enjeu de pluralité de la parole politique. Autre exemple pour CNews : pour s’assurer qu’il rentre dans leur quota de diffusion de la parole politique de la France insoumise, il rediffuse à 4 heures du matin les meetings de Jean-Luc Mélenchon, souligne Manon Aubry. Je pense que l’audience devant les meetings de Jean-Luc Mélenchon, quand bien même je les trouve très bons, n’est pas la même qu’à 20 heures. CNews n’est pas indépendant… Il roule pour Éric Zemmour. En tant que média militant, il a le droit d’exister mais il faut que le service public joue de nouveau son rôle, surtout dans le cadre d’une campagne électorale. »

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