Portrait d’un boxeur pas comme les autres, ou quand la brutalité d’une discipline révèle une toute autre vérité
Van Damme était-il aware quand il contribua à la naissance d’un champion mondialement connu et reconnu sous le nom de Yohan Lidon? La réponse m’échappe encore mais le fait est que c’est son film « Kickboxer » qui va tout déclencher. L’ascension du champion se fera plus tard par le biais de Nasser Kacem, le fameux boss de la Team Nasser-K de St Fons.
Ce club, véritable usine à champions en tous genres et toutes catégories, a permis à des jeunes comme Yohan d’exploser au niveau national puis international, en s’emparant du titre de champion du monde WBC, titre très prisé et rare en France. Il n’a que 17 ans quand il le rencontre et lui demande de le laisser intégrer son club. Il fait alors ses armes en muay thaï après de 2 ans de kick boxing, en quête de vraies sensations.
Après seulement trois combats en classe B, il passe rapidement en classe A et remporte son premier titre au championnat de France à 21 ans. Son plus beau titre reste à ce jour celui de 2009 où il devint champion du monde de muay thaï, les revanches laissent toujours un petit sourire imperceptible…
( Yohan Lidon après sa victoire par KO à la première reprise au Gala du 18 Décembre 2010)
« La boxe t’apprend à être plus respectueux », même la thaï, détrompez-vous! Souvent cantonnée au rang de boxe barbare et brutale, surement dû au fait qu’on utilise alors huit armes: les poings, les coudes, les genoux et les pieds la boxe thaï permet d’acquérir plus de confiance en soi et pousse à faire les choses simplement et correctement.
L’efficacité, faire les choses proprement, c’est ce qui prévaut sur le ring. Montrer aux jeunes qu’il côtoie chaque jour à la maison de quartier qu’on peut s’en sortir peu importe ses origines est aussi une priorité.
Ses projets après le muay thaï? Il se voit bien comme boxeur MMA (Mix Martial Arts) ou comme entraîneur, ouvrir son propre club et devenir à son tour un mentor pour transmettre son savoir et emmener des jeunes au plus haut niveau pour qu’à leur tour ils puissent un jour goûter à la satisfaction de porter une ceinture de champion, qui sait.
(Sa fameuse ceinture WBC)
Rhabiha El Machichi