Graines de dialogues 

Graines de France est une association créée en 2009 en région parisienne. La grande thématique que met en place cette structure, c’est la relation entre les policiers et les jeunes issus des banlieues au niveau national. Présentation de la structure avec Reda Didi, entretien.

Pouvez-vous présenter le programme “Graines de France” ?

Graines de France est une association qui a 2 objectifs: premièrement rétablir une relation institution-population , et en particulier la relation police-population.

Et deuxièmement développer les questions d’empowerment , ce qui veut dire renforcer le pouvoir d’agir des quartiers populaires, notamment par le biais des « rencontres du possible », qui permettent à des jeunes de rencontrer des professionnels issus de leur territoire et de leur quartier pour casser les “plafonds de verre”.

Comment se passe la relation entre les jeunes et les policiers qui interviennent dans ce programme ? Quels sont les ateliers que vous mettez en place, notamment avec les jeunes dans les banlieues ?


On met en place différents ateliers pour permettre le dialogue entre la police et les habitants, notamment les jeunes. L’idée, c’est de passer par des ateliers d’écriture avec des écrivains, des ateliers de théâtre avec des comédiens, des ateliers de libération de la parole avec des journalistes ou des éducateurs spécialisés, et puis des ateliers de sport avec des sportifs de haut niveau, des champions du monde, d’Europe, de France en général pour appréhender la problématique.
On prend des groupes allant jusqu’à 60, 70 jeunes qu’on repartit par petits groupes de 12 en différents ateliers tout au long de la journée. On a ainsi 4 ateliers théâtre, 4 ateliers de libération de la parole, 4 ateliers d’écriture et 4 ateliers de sports. En fin de journée, on conclut avec une séance d’échange notamment des questions avec les policiers nationaux ou municipaux

On veille au respect entre les interlocuteurs en développant des échanges sous forme de questions-réponses. On amène les jeunes à s’interroger sur la place de la police dans notre société et la place des règles et du cadre. C’est l’idée de se mettre à la place des policiers.
On confronte également les jeunes avec leur représentation des forces de l’ordre dans des situations bien précises, notamment sur la libération de la parole, ça leur permet de “vider leur sac” sur la question de la relation entre jeunes et forces de l’ordre.
Sur le sport de haut niveau, on explique que dans le sport comme dans la société, pour que ça marche un peu, il faut un cadre et un arbitrage, car encadrer sans arbitre, c’est un peu bordélique.

Concrètement avec quel budget financez-vous toutes ces actions ?


On a des financements qui viennent du privé comme du public, notamment l’État, les départements et les villes. Pour le privé, nous demandons aux fondations.

Vous travaillez essentiellement en région parisienne ou vous travaillez sur toute la France ?


On travaille dans toute la France, on est réparti équitablement entre des sites en Ile de France et sur le reste du territoire français. En Ile de France, on travaille beaucoup, dans le 95 ,le 78, le 93, le 77. En région, on travaille beaucoup à Lille et le Grand Lille, à Roubaix, Maubeuge, Wazemme, Wattignies, Fourmies. On est également sur Amiens, Limes, Avignon et Montpellier. Sur la région lyonnaise on met en place des ateliers sur à Lyon, Rillieux-La-Pape, Lyon 9, la Duchère.

La rédaction

Crée en 2008, la rédaction du Lyon Bondy Blog s'applique à proposer une information locale différente et complémentaire des médias traditionnels.

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