Festival Peinture Fraîche : une édition hyperconnectée et interactive

Le festival de street art Peinture Fraîche est de retour à Lyon depuis le 1er octobre et sera finalement maintenu jusqu’au 7 novembre. Pour cette troisième saison, l’exposition est hyperconnectée et les œuvres… ne sont pas que sur les murs !

C’est annoncé, le festival Peinture Fraîche se prolonge d’une semaine. L’occasion d’aller découvrir les œuvres d’une cinquantaine d’artistes. Et vous n’avez pas pu les voir l’année dernière puisque ce ne sont que des nouveaux : « L’idée c’est de renouveler 100 % de la programmation chaque année, explique Cart’1, directeur artistique de l’événement. Et de proposer 50 % d’artistes locaux et 50 % d’artistes nationaux et internationaux. »

Pour cette édition, il y a quatre thématiques distinctes qui sont ressorties des œuvres : l’écologie, le grafuturisme, les regards féminins et les nouvelles technologies. « Les artistes sont assez complets, donc je préférais ne pas donner de thème imposé. Cela dit, j’ai remarqué que les artistes s’emparaient de ces grandes thématiques », souligne Cart’1.

« Les artistes ont investi plein de médias et de mediums »

Un camion, des jeux d’arcades, une caravane, des murs agricoles… Pour cette édition, les artistes peignent aussi sur des objet en 3D : « Les artistes on investi plein de médias et de mediums », précise le directeur artistique. Les techniques aussi varient. On peut retrouver des sculptures avec le « cul » des bombes aérosols pour imiter les pixels, de la vidéo, des « gif-itis », c’est-à-dire des gifs animés sous forme de graffiti peint avec 12 couches, pour faire un lettrage en 3D sur l’application du festival et également un jeu vidéo, sur le principe de crowdfunding (financement participatif), où le personnage doit éviter les vigiles et peindre le métro de Paris.

La camion Mercédès a été peint par l’artiste lyonnais Spirale. Crédit : Inès Pallot

La liaison entre la technologie et l’art urbain

« On a inscrit dans l’ADN du festival la relation entre l’art urbain et les nouvelles technologies, précise le directeur artistique. L’année dernière effectivement on avait commencé à faire de la réalité augmentée, on avait demandé aux artistes ce qu’ils auraient voulu dire de plus si leur peinture pouvait bouger, en faisait appel à des motion designers. » Cette année, la technologie est encore au service du festival ; 3 nouvelles innovations sont proposées. On peut d’abord voir les artistes en train de travailler avec des timeslaps, tactiles et libres d’accès. Puis, s’il on ne peut pas se déplacer au festival, on peut faire une visite guidée à 360°, type Google map. Le but est de montrer l’événement au-delà des frontières.

Enfin pour les artistes, un site a été créé, « sreetartips.com ». À côté de chaque nom d’artiste se trouve un QR code, qui permet de donner un pourboire en ligne. « On s’est dit qu’on pouvait très bien soutenir les artistes sans forcément leur acheter quelque chose de physique. Les artistes peuvent nous donner des émotions et ça peut être récompensé par un don de 10 centimes, 1 euro… C’est une manière de les applaudir. »

Les bornes d’arcades proposées pour le public. Crédit : Inès Pallot

Plusieurs ateliers aussi sont interactifs ; par exemple les spectateurs peuvent dessiner sur une feuille A3 leur propre flipper et jouer dessus après. Ils peuvent également jouer sur des bornes d’arcades à plus de 200 jeux rétrogaming ou dessiner sur un IPad, pour que leur œuvre soit projetée sur un mur.

L’exposition est ouverte du mercredi au dimanche de 10 à 20 heures, sauf le vendredi et samedi où elle se termine à 23 heures. Le pass sanitaire est obligatoire.

Inès Pallot

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