J’ai pris connaissance avec stupeur de la lettre ouverte publiée sur le Lyon Bondy Blog. D’abord, parce qu’elle prend la forme surprenante d’une lettre anonyme : on ne sait pas qui parle, mais je souhaite néanmoins répondre.
En effet, cette lettre contient des informations fausses, des « fakes news » comme l’on dit de nos jours, énumérées sans autre intention que de tromper les gens. Dans quel but caché ?
Sur la parentalité, je rappelle que notre Ville a engagé de nombreuses actions (lieu d’accueil enfants parents, médiatrice parentalité, travail avec l’ACEPP Rhône, soutien à l’excellente initiative associative d’une Maison des Parents…). Si tout allait bien, nous n’aurions pas besoin de nous mobiliser autant. J’ai en effet fait référence à des faits avérés de conflits passés : ce n’est bien sûr pas une généralité, et les mots employés dans l’interview le montre. Mais ne pas nommer les choses, les cacher, c’est aggraver le problème !
Quant à la politique en faveur des jeunes à Saint-Fons, je citerai : la mise en place d’un contrat municipal étudiant qui aide les jeunes à poursuivre leurs études ; l’engagement résolu dans la dynamique du service civique ; l’entretien de nombreuses infrastructures sportives fréquentées par les jeunes ; le soutien à la Coopérative Jeunesse de services chaque année ; les chantiers VVV ; les Bons Plans qui permettent aux jeunes de découvrir de nombreuses activités…
Pour les plus petits, comment ne pas citer le périscolaire, spécificité forte de Saint-Fons conservée malgré toutes les réformes sur les rythmes scolaires ?
Au sujet des rythmes, la consultation n’était pas obligatoire pour les communes ne souhaitant pas changer leur rythme, et c’était notre cas : changer les rythmes sans arrêt, sans évaluation, c’est perturber l’enfant. Quant à la consultation évoquée dans la lettre ouverte anonyme, je rappelle qu’elle n’a pas été réalisée dans toutes les écoles et par une seule association de parents.
Ensuite, je rappelle que l’essentiel de la fiscalité des entreprises ne va pas à la Ville mais à la Métropole, depuis la suppression de la taxe professionnelle. Faire référence à une « forte imposition obtenue sur les industries alentours » renvoie à une situation vieille d’une trentaine d’années ! Quant à la fiscalité des ménages, conformément nos engagements, nous n’avons pas augmenté les taux communaux depuis 2014, contrairement à la période 2008-2014.
Parler de manque d’écoute révèle sans doute un manque de connaissance du terrain et de ma pratique en tant que Maire.
Depuis le début du mandat, la porte de mon bureau est toujours ouverte, je reçois régulièrement des parents d’élèves, soit pour leur problématiques personnelles, soit sur des sujets plus larges. Elle reste ouverte à tous ceux qui, ayant le courage de leurs opinions, souhaiteront s’en entretenir avec moi.
Je trouverai toujours indigne de faire de la politique sur le dos des parents d’élèves et des enfants.
Nathalie Frier
Maire de Saint-Fons