À l’approche de l’élection présidentielle de 2022, le Lyon Bondy Blog a décidé d’aller à la rencontre de jeunes militants des différents partis. Pour notre troisième portrait, nous sommes allés voir Alexia Descours, jeune militante du Parti socialiste et secrétaire fédérale à la vie militante.
Rendez-vous dans les locaux du Parti socialiste pour rencontrer Alexia Descours, jeune militante de 21 ans et étudiante en droit. Son engagement politique date de presque 2 ans, et prend sa source de sa famille. Avec un grand-père engagé en tant que communiste puis en tant que socialiste et une mère également socialiste, puis syndiquée, Alexia a grandi dans un environnement aux valeurs humanistes. Alors, la politique ne lui est pas complètement étrangère. « Au début, j’hésitais entre le PS et Europe Écologie les verts, qui peuvent avoir des valeurs communes. Ce qui m’a fait choisir le PS, c’est qu’il y a la valeur écologique et la valeur sociale qui était très importante pour moi. J’ai une grande sensibilité à l’égalité femme-homme, au féminisme et à toutes ces questions-là. »
Venue tout droit de Saint-Étienne, elle décide de venir à Lyon pour compléter sa licence en droit avec un master de compétences juridiques des collaborateurs d’élus à Lyon 2. Elle a tout de suite été intéressée par le droit public, qui est plus orienté vers l’État, afin de mettre cet « outil au service de la politique du pouvoir », comme elle aime à dire. C’est là qu’elle découvre d’encore plus près la politique, et qu’elle s’engage au PS dès sa première année de master en janvier 2020, grâce à une rencontre. Directement, elle s’occupe des campagnes régionales. Son engagement la mène ensuite aux instances de la fédération du Rhône ; elle est actuellement secrétaire fédérale à la vie militante, ce qui lui permet de mettre en place des projets. Son objectif ? « Le bien-être des militants au sein du parti », répond-elle instinctivement.
« La jeunesse, c’est l’avenir »
Aujourd’hui, alors que la campagne présidentielle a déjà bien commencé, Alexia mène des actions pour la candidate Anne Hidalgo, avec le mouvement de jeunesse « Génération Hidalgo » (composé d’une vingtaine de jeunes) dont elle est la référente locale au niveau du Rhône. Un groupe ouvert à tous les jeunes, qu’ils soient ou non engagés au PS et qui déploie des moyens pour faire parler d’eux, avec du tractage, du collage, des cafés-débats ou encore des micros-trottoirs. Elle réussi donc à allier le mouvement d’Anne Hidalgo, le militantisme du Ps et sa deuxième année de master. « Ça prend le temps qu’on a envie d’y donner, d’y consacrer. Parce qu’il n’y a pas que l’engagement dans le parti, il y a aussi le temps qu’on passe sur Instagram ou sur des vidéos Youtube à regarder des « influenceur » politique pour s’informer. »
Pour elle, les jeunes apportent une nouvelle vision plus moderne par des nouveaux moyens de communication : les réseaux sociaux. C’est notamment sur Instagram qu’elle découvert beaucoup de contenus sur le féminisme. Mais attention, les réseaux sociaux ne font pas tout, préfère-t-elle préciser ! Surtout, qu’elle remarque que les jeunes qui se documentent sur ces applications-là, ne vont pas forcément vers les partis politique pour s’engager. « La jeunesse c’est l’avenir, il faut que les partis parlent plus aux jeunes », soutient-elle. Ce qu’elle croit, c’est que les partis politiques sont aussi fait pour faire évoluer les idées et vivre avec son temps, surtout sur des sujets comme l’écologie qui concernent directement les jeunes.
Le féminisme, son sujet de prédilection
« Je pense que j’ai toujours eu une sensibilité par rapport au féminisme. Après, j’ai vraiment compris les mécanismes il y a deux ans, je dirais. » Elle s’est beaucoup renseignée sur ce sujet-là ; elle commence à nous expliquer l’essor du féminisme, en revenant sur le #metoo, qui a permis un « nouvel éclos de la lutte ». Et le premier confinement a aussi joué ; plus de temps pour s’intéresser à la cause, à « cette vision du monde où les rapports de domination n’existe plus ». Que ce soit entre femmes et hommes, entre classes sociales ou dans les orientations sexuelles. Pour elle, la solution pour instaurer cette du conception du monde passerait par l’engagement au sein d’un parti politique.
« La chose la plus importante à mes yeux, c’est de lutter contre le sexisme ordinaire, au-delà des violences sexuelles. Par exemple, en réunion lorsqu’on coupe la parole à une femme ou le fait qu’une femme prenne moins la parole parce qu’elle se sent moins légitime. » Elle cite notamment une idée du PS, celle du marrainage pour accompagner les femmes dans leur engagement. Un sujet qui lui tient à cœur puisque, en tant que femme, elle vit du sexisme au quotidien : harcèlement dans le bus, remarque sur la tenue.