L’opération « Des saveurs et des ailes » est maintenue jusqu’au 2 mai, soit une semaine en plus. Retour sur une action solidaire, culinaire et éphémère à Villeurbanne.
Le foodtruck « Des saveurs et des ailes » sera encore sur le parvis de l’hôtel de Ville de Villeurbanne jusqu’au 2 mai. Au vu du succès de l’opération depuis le 6 avril, la mairie de Villeurbanne a accepté de prolonger d’une semaine supplémentaire.
L’événement devait se terminer dimanche 25 avril et se clôturer par une action solidaire pour les étudiants. Celle-ci a tout de même été maintenue ; pour un menu acheté, un plat et un dessert ont été offert à un étudiant, ce dimanche. Agathe Simon responsable du programme « Des saveurs et des ailes » explique : « On a contacté GAELIS, qui est une association étudiante d’aide alimentaire, pour qu’elle se charge de l’inscription des étudiants. La cheffe Virginie Santoro, à l’origine de cette initiative solidaire, a produit 51 menus (entrée, plat et dessert) pour des clients qui avaient commandé en ligne et donc offert 51 plats et desserts à des étudiants. » Virginie Santoro, qui fait partie des chefs de l’opération « Des saveurs et des ailes », a cuisiné des plats végétariens pour plaire à un maximum de personnes. Les étudiants ont pu venir récupérer leur repas dimanche entre 16h et 19h. « On voulait donner un petit coup de pouce aux étudiants, durant cette période qui est compliquée, surtout au niveau de l’alimentation et du budget », confie la cheffe.
Pour cette dernière semaine, les indications ne changent pas : commandez en ligne votre repas (jusqu’à 48h avant) et rendez-vous de 16 à 19h pour le récupérer. Les chefs proposent un menu unique, avec une entrée, un plat et un dessert. Il change tous les jours et représente un pays différent comme la Géorgie, la Syrie, l’Inde ou l’Italie.
Un projet entrepreneurial et solidaire
C’est l’association « Entrepreneurs du Monde » qui est à l’origine de l’opération. Elle accompagne des entrepreneurs, des personnes dites vulnérables comme des personnes réfugiées, des parents isolés, des personnes qui rencontrent des difficultés économiques et sociales, vers des métiers de la restauration. Ces derniers sont formés, afin de leur venir en aide pour monter leur projet, soit de traiteur, soit de restaurant, soit de foodtruck. Le but final est de tester leur activité en condition réelle. L’association avait donc acheté un foodtruck. Mais avec la crise, il ne pouvait pas fonctionner dans son état normal, avec des cuissons et des clients en flux tendu. Ils ont donc décidé de lancer une action éphémère en « click and collect » au mois d’avril, du 6 au 25 initialement, avec la mairie de Villeurbanne qui accueille le projet. « On met à l’honneur quatre chefs qui ont été accompagnés par notre programme et deux chefs de SINGA, une autre association qui accompagne les personnes réfugiées », précise la responsable du programme.
« On aimerait reconduire cette opération, pour essayer d’en faire un rendez-vous. Pour le moment, on ne peut pas s’avancer », explique Agathe Simon. Grâce à cette démarche, les deux cheffes géorgiennes ont trouvé une opportunité éphémère dans la restauration à Tassin-la-Demi-Lune, où elles proposent une programmation culinaire différente chaque semaine dans un chalet en bois.
Inès Pallot