Depuis début septembre, les mouvements sociaux ne désemplissent pas. À Lyon, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis pour la hausse des salaires et en opposition à plusieurs réformes. Un rassemblement interprofessionnel, mais pas forcément intersyndical.
Ce jeudi, le mouvement de grève national lancé par la CGT se voulait interprofessionnel. À Lyon, c’est près de 3000 manifestants qui se sont réunis selon la CGT, 1000 d’après la préfecture. Partis de la place Jean Macé, la manifestation a acheminé son parcours place Bellecour. Un cortège composé d’un ensemble de secteur professionnel avec pour revendication commune la hausse des salaires et minima sociaux. Une augmentation nécessaire pour João Pereira Afonso, secrétaire général de l’union départementale CGT du Rhône.
Le 27 octobre dernier, lors d’un rassemblement de la CGT devant le siège départemental du MEDEF. Certains représentants syndicaux de la CGT espéraient que la mobilisation d’aujourd’hui se tiendrait en intersyndicale. Si effectivement plusieurs syndicats étaient présents ce jeudi (CGT, UNEF, FSU, CNP, Solidaire.e.s), il faut tout de même souligner que le cortège était composé majoritairement de personnes issues de la CGT. Un constat établit par de nombreux manifestants qui pour certains regrettent l’absence d’autres syndicats. Pour autant, João Pereira Afonso se réjouit tout de même d’un travail commun entre les confédérations.
« On va envoyer des gamins à l’atelier ou à l’usine »
Si le thème global de ce rassemblement était la hausse des salaires, plusieurs autres revendications se sont fait entendre. À commencer par l’opposition aux réformes de l’assurance chômage ou des retraites. Plusieurs secteurs professionnels portaient des revendications qui leur sont propres. De la réintégration des soignants non vaccinés à la mise en place d’aides pour les étudiants, les messages étaient divers. Parmi eux, celui d’enseignants qui s’opposent à la réforme de l’enseignement professionnel qui prévoit, entre autres, la création de classe de découverte professionnelle dès la 5eme. Une aberration pour les syndicats qui dénoncent la mise en place de « travail pour des enfants », explique Antoine, enseignant en lycée professionnel et membre de la CGT.
La précarité étudiante n’a pas disparu !
Depuis plusieurs années, les étudiants en grande difficulté financière se multiplient. Si le sujet est moins présent dans les médias depuis quelques mois, la précarité étudiante, elle, n’a pas disparu. Alors que les queues à l’aide alimentaire s’agrandissent les syndicats étudiants ont le sentiment d’être ignorés par le gouvernement. Sam, militant à l’UNEF, regrette le manque de mesure concrète d’aide pour les étudiants.
Le prochain rassemblement est prévu pour le jeudi 17 novembre. Si l’appel à la grève est interprofessionnel, il se veut encore une fois intersyndical. Reste à voir si la convergence sera présente.
Léo Ballery
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