Cinéma : L’Engloutie, une plongée dans les mystères de la montagne

Ce mercredi matin, le « Comoedia » a presenté à la presse, le premier film de Louise Hémon suivie d’une avant-première ce mercredi soir en présence de la réalisatrice et l’actrice Galetéa Bellugi. Présentation du film qui sortira le mercredi 24 Décembre dans les salles obscures.

Synopsis : 1899. Par une nuit de tempête, Aimée, jeune institutrice républicaine, arrive dans un hameau enneigé aux confins des Hautes-Alpes. Malgré la méfiance des habitants, elle se montre bien décidée à éclairer de ses lumières leurs croyances obscures. Alors qu’elle se fond dans la vie de la communauté, un vertige sensuel grandit en elle. Jusqu’au jour où une avalanche engloutit un premier montagnard…

Trailer du film :

Mot de la rédaction : L’Engloutie propose une immersion sensorielle au cœur d’un paysage montagnard hostile, où le travail sur la lumière et le son sert une tension diffuse. Louise Hémon signe un récit minimaliste qui s’appuie davantage sur l’atmosphère que sur l’action, offrant un drame intérieur porté par une interprétation sobre.

Avec ce premier long-métrage, Louise Hémon explore les thèmes de l’isolement et de la mémoire à travers une mise en scène épurée. Le film avance à un rythme contemplatif, laissant au spectateur le temps d’habiter les silences et les non-dits, tout en maintenant un mystère constant.

La photographie hivernale, très travaillée, confère au film une dimension presque documentariste. L’Engloutie s’appuie sur cette esthétique pour suggérer la fragilité des personnages face à un environnement qui dépasse l’humain, sans jamais tomber dans la surcharge dramatique.

Le film se distingue par son économie de dialogues et son choix d’une narration fragmentaire. Cette approche peut dérouter mais permet de créer une expérience immersive, centrée sur les sensations et le ressenti plus que sur une intrigue traditionnelle.

Grâce à une direction d’acteurs précise, L’Engloutie propose des interprétations nuancées qui permettent au récit de rester ancré dans l’intime. Le film privilégie la retenue, laissant au public le soin de combler les ellipses et de reconstituer les enjeux émotionnels.

Louise Hémon parvient à tirer parti de la montagne comme véritable personnage, dont la présence constante nourrit le suspense. Le film interroge la frontière entre la disparition, le deuil et la reconstruction, sans jamais appuyer son propos.

La bande son, discrète et atmosphérique, accompagne un récit qui joue sur les variations de rythme et la densité du silence. L’Engloutie témoigne d’un sens du cadre affirmé, qui participe pleinement à la construction de son climat mystérieux

Soutenu par une mise en scène rigoureuse, le film avance par touches successives, révélant progressivement les failles de ses personnages. L’Engloutie s’inscrit dans la lignée d’un cinéma d’auteur exigeant, qui privilégie la suggestion à l’explication.

Conférence de presse en présence de la réalisatrice Louise Hémon et Galatéa Bellugi et l’équipe du Comoedia. Les journalistes présents sont : Jean-François Martinon (ZIG-ZART) et Etienne Aazzab (Lyon Bondy Blog) :

La rédaction

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