“Lyon est ouvrière et révolutionnaire” : le NPA lance à son tour sa campagne municipale

Cette fois, c’est au tour du NPA Révolutionnaire de lancer sa campagne pour les municipales de Lyon. Le parti a réuni militants et sympathisants au bar Le Court-Circuit ce mardi 2 décembre. Le Lyon Bondy Blog a rencontré pour vous les deux têtes de liste : Raphaëlle Mizony et Anthony Bruno.

Au Court-Circuit, place Mazagran, une table faisant office de pupitre et divers affiches de la NPA habillent le fond de l’établissement. Le parti révolutionnaire a fait l’effort de transformer le restaurant en salle de meeting. Ce soir-là, le NPA présente ces deux têtes de liste : Raphaëlle Mizony, 22 ans étudiante et porte-parole du NPA Jeunes Révolutionnaires et Anthony Bruno, 24 ans, aiguilleur du rail. Deux têtes de liste censées représenter, pour le parti, “la société réelle” : des jeunes travailleurs et travailleuses qui ne sont pas des professionnels de la politique.

Revendications sociales et critique du capitalisme

“Interdiction au licenciement”, “Soutien à la Palestine”: pour l’occasion, le bar-restaurant a été décoré d’affiches du parti. Malgré l’ambiance militante, le cadre reste chaleureux : boule à facettes, fanions colorés, public majoritairement jeune et chaises serrées dans un espace où les retardataires peinent à se faufiler.

Raphaëlle Mizony ouvre la soirée devant une assemblée presque exclusivement composée de jeunes. Sans perdre de temps, elle s’attaque aux adversaires. D’abord Jean-Michel Aulas, “Monsieur OL”, pour ses positions jugées contradictoires et ses idées d’entrepreneur. Ensuite Grégory Doucet et “la gauche bourgeoise”, accusés de participer à la chasse aux migrants avec Bruno Bernard. La France insoumise n’est pas oubliée : on reproche au parti de vouloir récupérer des voix avec l’idée d’une 6ᵉ République et de proposer un programme “pas assez révolutionnaire” au goût du NPA. Voici la position revendiquée des “vrais révolutionnaires” : une voix de lutte capable, selon eux, de constituer une opposition réelle aux politiques actuelles. “Nous nous présentons aux municipales contre la société bourgeoise, pour les travailleurs et travailleuses qui font tourner cette société.”

Une portée municipale assumée… malgré des limites

Les grandes lignes du programme sont annoncées : interdiction des licenciements, développement massif des transports en commun (gratuité pour tous, amélioration des conditions de voyage et du travail), davantage de moyens pour l’hôpital, l’éducation et la culture. “De l’argent à la hauteur des besoins de la société, et beaucoup moins pour les patrons.” C’est ensuite au tour d’Anthony Bruno de prendre la parole. L’aiguilleur du rail annonce l’entrée en grève de la gare de Sibelin, “exemple parfait”, selon lui, pour illustrer la première revendication : l’interdiction des licenciements. En effet, dans la banlieue lyonnaise, la SNCF opère une restructuration entraînant blocage des salaires et suppressions de postes. “Boehringer Ingelheim, Blédina à Villefranche, LDLC, Jtekt, notre territoire est marqué par les suppressions d’emplois, provoquées par les exigences de rentabilité du capital.”

Le NPA reconnaît cependant que la mairie de Lyon n’a pas le pouvoir de mettre en œuvre sa mesure phare. Mais, assurent-ils, leur programme reste tourné vers les travailleurs. “Nous sommes conscients que même si nous arrivions à la tête de la mairie, nous ne pourrions pas révolutionner des règles déjà existantes. Mais tous nos moyens seraient tournés vers les travailleurs.” En fin de réunion, Anthony Bruno appelle Lutte ouvrière à envisager une liste commune pour créer un “pôle des révolutionnaires” lors de ce scrutin. Le NPA attend désormais la réponse du parti trotskiste. Après quelques prises de parole du public, la soirée se termine par le chant de L’Internationale, repris par une salle engagée, avant que les discussions ne se poursuivent autour de quelques tapas.

À l’issue des prises de parole, le Lyon Bondy Blog a interrogé Raphaëlle Mizony et Anthony Bruno :

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