La rue lyonnaise se mobilise pour la Palestine

Toute la semaine dernière du 9 au 14 juin, des militants ont occupé le terrain lyonnais en soutien au peuple palestinien. Point d’orgue de cette mobilisation : une manifestation d’ampleur organisée ce samedi 14 juin, comptant 2 000 personnes, visant à dénoncer les violences et les massacres en cours en Palestine.

Plus de 54 880 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, presque toute la population a été déplacée ou blessée. Ce bilan est encore plus alarmant si on regarde les chiffres d’avant le 7 octobre. La situation en Palestine empire : seule l’aide humanitaire provenant exclusivement d’Israël entre dans la bande de Gaza. Face à ce massacre et au silence des gouvernements, la rue lyonnaise a décidé de donner sa voix pour défendre les peuples opprimés et persécutés.

Lundi 9 juin, un rassemblement pour demander la libération de l’équipage du “Madleen”

Le premier rassemblement de la semaine a eu lieu pour réclamer la libération de Rima Hassan, de Greta Thunberg, ainsi que de l’équipage du Madleen, interceptés par Israël alors qu’ils naviguaient en eaux internationales. Leur objectif n’était pas de rejoindre le territoire israélien, mais bien d’atteindre la bande de Gaza.

La manifestation s’est tenue lundi sur la place de la Comédie, réunissant selon la Préfecture environ 600 participants, tandis que les organisateurs avancent le chiffre de plus de 1 500 personnes. Plusieurs partis politiques étaient présents, dont le Parti Communiste Français, La France Insoumise et le Parti Socialiste, tous unis pour dénoncer la situation.

Rassemblés entre l’Opéra et l’Hôtel de Ville, les manifestants ont scandé des slogans comme « Nous sommes tous des enfants de Gaza » et ont écouté des prises de parole dénonçant les faits récents, ainsi que la politique menée par Benjamin Netanyahou.

Mercredi 11 juin, la place Guichard aux couleurs de la Palestine

Deux jours plus tard, mercredi 11 juin, une occupation de la place Guichard a été organisée dans le mais d’exiger la levée immédiate du blocus de Gaza, un embargo militaire contre Israël, la fin du commerce entre la France et Israël, et la libération de la Palestine de la mer au Jourdain. La suite du rassemblement consistait à créer des pancartes ou des banderoles pour les prochaines manifestations (le cortège palestinien de la fierté ou la manifestation du samedi 14 juin).

Samedi 14 juin, une manifestation qui a clôturé la semaine

Le point d’orgue de la mobilisation pour cette deuxième semaine de juin était donc le samedi 14 juin. Les militants de l’humanité se sont emparés de Lyon à partir de 15h pour manifester sous l’impulsion du collectif 69 Palestine.

« Toutes les lignes rouges ont été franchies à Gaza. Nous voulons de la visibilité, une prise de conscience de l’urgence, un signal clair. Une marche qui envoie un message fort à la veille du sommet de l’ONU sur la Palestine qui débutera le 17 juin 2025 à New York » a déclaré le collectif dans son appel à manifester.

Ce sommet de l’ONU a finalement été rapporté sans dates précises pour le moment ce qui n’a pas empêché la manifestation d’être suivie. Le départ de cette marche était à l’hôtel de ville et d’après la police 2000 personnes se sont regroupées. La marche est donc partie de la place des Terreaux puis a longé la Saône par le quai saint Antoine. Le cortège a ensuite traversé le pont Bonaparte avant de plus longement le quai Romain Rolland et donc le vieux Lyon. Les militants pro-palestiniens ont ensuite traversé le pont de la Feuillée avant de retourner devant le parvis de l’hôtel de ville.

Après avoir marché en criant des slogans, un discours a été prononcé par les organisateurs au terme de la manifestation avant que les manifestants observent une minute de silence pour ensuite quitter la place vers 17h30.

En parallèle à cette manifestation la marche des fiertés de Lyon s’est tenue, en partant de Jean Macé pour se diriger vers la tête d’or. Un cortège pour la Palestine était également présent à cette fierté avec le slogan : « Queer for Palestine », qui mettait en avant le soutien de la communauté lgbt pour la Palestine. Beaucoup ont voulu profiter de la fierté pour faire entendre ces revendications.

L’urgence en Palestine ne faiblit pas, voire devient d’autant plus alarmante au fil du temps puisque les morts s’additionnent mais les citoyens du monde ne se découragent pas dans leur dénonciation des crimes israéliens, Lyon en est un exemple.

Article rédigé par Ines Belghit et Lucie Boissin

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