Après l’octobre rose, place au Movember. Le concept est né en Australie en 1999. Depuis « Movember », un mot-valise réunissant les mots « moustache » et « november », a fait son chemin dans les esprits.
Depuis 2003, les hommes sont en effet invités, à l’initiative de la Movember Foundation Charity, à se laisser pousser la moustache pour sensibiliser l’opinion aux suicides chez les hommes et aux cancers de la prostate et des testicules, importante cause de mortalité masculine.
Objectifs de ce mouvement
Le but premier est de sensibiliser l’opinion sur des problèmes de santé masculins peu abordés en général, ainsi que de récolter des dons pour aider la recherche médicale. La fondation Movembre part de deux constats. Le premier constat est que les hommes ont tendance à négliger leurs problèmes de santé et font souvent moins de dépistage de cancer que les femmes, et plus particulièrement les hommes jeunes qui sont pourtant particulièrement concernés par certains cancers. Le deuxième constat est que les problèmes psychologiques, tels que la dépression, sont beaucoup plus tabous chez les hommes que chez les femmes. Movember se concentre ainsi à l’origine sur deux aspects précis de la santé masculine :
- le cancer de la prostate et le cancer du testicule.
- la santé mentale.
Avec le temps, les sujets mis en avant évoluent et voient se rajouter la question du suicide chez les hommes, ainsi que celle de la pression sociale et des stéréotypes sur la virilité, qui peuvent être difficiles à assumer psychologiquement.
En 2021, Movember annonce l’objectif de faire baisser de 25% le nombre de décès prématurés chez l’homme d’ici 2030.
Des chiffres encore inquiétants
- Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme (59 800 nouveaux cas en 2018 – estimation non disponible en 2023), suivi des cancers du poumon et colorectal (respectivement 33 000 et 26 000 nouveaux cas en 2023).
- L’évolution de l’incidence (taux standardisés sur la structure d’âge de la population mondiale) de l’ensemble des cancers entre 1990 et 2023 diffère selon le sexe, reflétant celle des cancers les plus fréquents en 2023 : le cancer de la prostate chez l’homme (un quart des cancers masculins en 2018), les cancers du sein et du poumon chez la femme (respectivement un tiers et 9 % des cancers féminins). Chez l’homme, l’incidence standardisée a ainsi peu augmenté alors qu’elle n’a cessé de croître chez la femme.
Où se faire dépister à Lyon ?
- . Le GRIFFON – Centre de Santé Sexuelle (Lyon 1er)
- . CeGIDD – Hôpital Édouard Herriot – Pavillon K (Lyon 3ème)
- . CeGIDD – Hôpital de la Croix-Rousse (Lyon 4ème)
- . Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers en AuRA – Site du Rhône & de la Métropole de Lyon (Lyon 5ème)
- . Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) (Lyon 7ème)