La science-fiction est mise à l’honneur durant ce festival lyonnais qui durera du 21 au 26 avril et qui propose de découvrir des films, de participer à des débats ou de rencontrer des auteurs du genre.
Ce sont les dix ans du festival lyonnais « Les Intergalactiques ». Pour l’occasion, les organisateurs ont préparé un programme bien chargé, en invitant de nombreux auteurs, des plasticiens ou des vidéastes comme l’équipe à l’origine de la série NEXUS VI. Du 21 au 26 avril, vous pourrez découvrir des classiques du cinéma de science-fiction, aller à des brocantes, participer à des débats, à des conférences ou encore se rendre au salon du livre de l’évènement. De la même manière, plusieurs films classiques de la science-fiction comme le fantasque Brazil de Terry Gilliam ou le culte Vidéodrome de David Cronenberg, mais aussi des nouveaux long-métrages comme Junk Head de Takahide Hori seront diffusés dans les cinémas Lumière Bellecour, le Karbone et le Zola à Villeurbanne.
Et pour ouvrir le festival, le film The Toxic Avenger de Michael Herz et Lloyd Kaufman était diffusé au cinéma Lumière Bellecour ce jeudi 21 avril. Complètement barré, ce film retrace l’histoire de Melvin, un employé d’une salle de sport qui tombe dans un stock de déchets toxiques, se retrouve défiguré mais obtient au passage une force surhumaine. Il se lance alors dans une quête afin de débarrasser sa ville des malfrats qui la pullule.
The Toxic Avenger, un nanar assumé devenu culte ?
Le film est la première production de la société Troma Entertainment, spécialisé dans le film parodique. The Toxic Avenger est rempli de scènes de violence totalement loufoques et de personnages caricaturaux au possible à l’image de deux antagonistes qui passent leur temps à faire de la musculation, rouler en voiture et fumer des cigarettes. Le jeu d’acteur est plutôt mauvais, les moyens de productions sont quasiment amateurs et est bourré de faux raccords. Mais en réalité derrière son aspect de nanar, terme qui désigne un film plein de défauts qui devient involontairement ridicule mais comique, le film est truffé de références, se réapproprie les codes des films de série B et assume totalement son second degré. « C’est un film qui manque de respect à tout, prévient Nils Colson, qui présente la séance. C’est pour ça qu’il est absolument génial. »
The Toxic Avenger parodie parfaitement des genres très différents comme le cinéma d’horreur, le film pornographique ou le film de super-héros. Et derrière son aspect pas prise de tête, le film pointe du doigt une Amérique corrompue et une société violente, à l’image du maire dans le film, représentation d’une élite qui profite d’un système et de sa position. Le long-métrage a réussi ainsi à atteindre un statut culte dans l’univers de la série B, inspirant les plus grands comme Quentin Tarantino, ou Robert Rodriguez. Attention, le film ne s’adresse pas à tout le monde, reste malgré tout violent, gore et montre plusieurs scènes de sexe, mais le public cinéphile lui, adore : « C’est n’importe quoi, mais quand on saisit à quoi veut faire référence le film dans ses scènes, qu’on ne l’intellectualise pas trop, cette bizarrerie devient quelque chose d’absolument génial », explique Pierre, un étudiant en cinéma venu avec sa copine.
D’autres films qui ont marqué le cinéma de la science-fiction seront à l’affiche durant tout le festival.
Loris Castaing