À l’approche de l’élection présidentielle 2022, le Lyon Bondy Blog a décidé d’aller à la rencontre de jeunes militants des différents partis politiques. Pour notre quatrième portrait, nous nous sommes entretenus avec Arthur, jeune militant de La France Insoumise.
Le Lyon Bondy Blog a pu échanger avec Arthur, co-animateur des Jeunes Insoumis de la Métropole de Lyon. À 24 ans, ce jeune travailleur, tout juste diplômé d’une école de communication, milite au sein du parti mené par Jean-Luc Mélenchon depuis un peu plus de quatre ans. Originaire de la commune de Grigny, Arthur est issu d’une famille plutôt politisée, sans pour autant être entouré de militants. « J’ai des parents assez politisés, plutôt de centre gauche. Ils m’ont toujours parlé de politique. J’ai toujours été connecté à l’information par mes parents », explique-t-il.
L’élection présidentielle de 2012 est particulièrement marquante pour lui. Il s’agit alors de la première fois qu’une élection politique attise sa curiosité. Mais son envie de s’impliquer activement au sein d’un parti politique naît réellement entre 2016 et 2017, alors que le mouvement de la France Insoumise est lancé. Il vote alors pour le parti et décide de s’engager : « J’ai commencé à militer en 2017 juste après la présidentielle, à l’occasion de la campagne des législatives ».
Du vote à la participation militante
En 2017, c’est la notion de « rupture » qui l’intéresse dans le mouvement des insoumis vis-à-vis de plusieurs idéologies et institutions jugées obsolètes par la FI. « Pour moi, le programme l’Avenir en commun de Jean-Luc Mélenchon était un programme de rupture. Une rupture économiquement parlant avec le capitalisme. Il me semblait aussi que c’était un programme qui donnait des outils politiques concrets aux citoyens et aux citoyennes pour pouvoir vraiment mettre en œuvre une transition écologique conséquente. C’était aussi l’un des rares partis qui proposait de sortir du fonctionnement de la Ve République, donc via la VIe République. »
L’engagement militant d’Arthur est motivé par une envie de se rendre utile et de défendre des causes qui lui semblent justes. Le militantisme au sein du parti est fait de différents modes d’action. « On va aller faire des actions classiques, comme par exemple coller des affiches ou même distribuer des tracts. On va aussi faire des actions un petit peu moins courantes comme par exemple du porte-à-porte, pour inciter les gens à s’inscrire sur la liste électorale ».
L’action militante, un lieu d’échange
Pour Arthur, l’engagement politique au sein de la France Insoumise est avant tout un moyen d’entretenir un lien important avec l’actualité politique, sociale et économique « L’action militante maintient l’intérêt pour la chose publique, pour la politique, pour l’économie. Si je n’avais pas eu tout ce parcours militant, j’aurais peut-être décroché de tout ça ». Mais l’aspect social est aussi important pour lui ; le sentiment d’appartenance à un groupe, l’union et les discussions entre militants sont des raisons d’implication militante. « Le militantisme m’a permis de découvrir des gens, des amis avec qui je passe des bons moments. Je fais partie de ceux qui aiment militer. Même si l’action militante c’est un peu du travail, c’est un vrai plaisir pour moi. J’aime bien échanger avec les gens, j’aime bien parler politique. »
En tant que co-animateur, Arthur a la responsabilité de l’organisation militante et de la mise en place de logistiques particulières. « La vente du programme L’avenir en commun a demandé de mettre en place trois points de vente différents en simultanée. Quand on fait un peu la balance entre ce qui me plaît et ce qui évidemment peut être un peu fatigant, personnellement, je trouve quand même plus de plaisir que de fatigue, parce que c’est beaucoup de satisfaction et de fierté à militer et se réunir. » En cette période de campagne présidentielle, le rythme est très soutenu et la notion de plaisir dans le militantisme semble alors être essentielle.