215 morts cette année dans le bâtiment. Soit 1 par jour. En cause, le profit des patrons et les conditions de travail. Reportage sur une action de la CGT.
Devant La plateforme du bâtiment, le SLCBA-CGT (syndicat local de la construction du bois et de l’ameublement, NDLR) distribue des tracts. Dessus, on peut lire le salaire d’un ouvrier du bâtiment, soit selon ce document de 1554,58 euros à 2374,26 euros. « C’est le juste salaire que tout employé doit avoir », souffle Laurent syndiqué depuis 5 ans. « Les gens ne savent pas leur salaires, et les patrons en profitent. Cela doit changer » continue-il. Une situation qui ne va pas mieux.
La crise du coronavirus n’a rien arrangé
Plus tard dans la journée devant l’emblématique bourse du travail à Lyon, plusieurs de ses collègues affichent une banderole dénonçant « chaque année dans le BTP 215 morts ». Et, très souvent ces morts sont évitables, comme l’explique Nelson, syndiqué depuis 5 ans à la CGT. « C’est souvent un échafaudage mal installé ou des normes de construction pas respectées ». Mais la récente crise du coronavirus n’a rien arrangé. En effet, suite à une pénurie de bois sans précédent, le bâtiment est touché de plein fouet par les emplois précaires et la pénuries de matières premières. « On fait face à l’ubérisation de notre profession. Le patron embauche les jeunes comme des entrepreneurs et ne les paie pas souvent », poursuit-il. Ainsi, « pour le bois, on a la capacité d’en produire. Mais on l’exporte vers la Chine ou les pays de l’Est pour faire du parquet de façon industrielle. On délocalise des savoirs-faire que l’on avait pour le profit », enchaîne Benjamin, menuisier syndiqué.
D’autres actions de ce type sont prévues tout au long de l’année à Lyon. Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien.