La chanteuse Tachka a été invitée par le Rize à Villeurbanne samedi dernier pour un concert dans le noir. Ce format, Clair obscur, permet de plonger dans l’univers de Tachka. La chanteuse est venue chanter ses propres compositions, accompagnée de Romain Stochl à la contrebasse.
Pour l’occasion, la salle de cinéma du Rize a été aménagée avec des coussins, des transats et des chaises, entourant la scène. Les lumières diminuent pour ne laisser que deux faisceaux lumineux braqués sur la scène. Tachka, accompagnée de Romain Stochl à la contrebasse, entrent sur scène, sans un bruit. La musicienne commence à jouer au piano et à envoûter le public avec sa sublime voix. Le public est immergé dans le noir et dans un calme profond. Ne sachant pas s’il faut applaudir ou non, Tachka les rassure : « Faites comme vous voulez, si vous voulez applaudir vous pouvez. Sinon vous pouvez rester dans votre bulle, on comprend ». « On continue le voyage », poursuit la chanteuse. Tachka est une artiste complète par son utilisation de plusieurs instruments. Elle jongle entre le lopper, la guitare, le piano et le bodhran, une percussion irlandaise.
« Un contexte très intimiste »
Tachka interprète sa première chanson en français qui est dédiée aux femmes. « Cette chanson est pour nous toutes », annonce l’artiste. Le morceau exprime tous les problèmes des femmes, les remarques qu’elles reçoivent par rapport à leur corps et à leur mode de vie. Un texte puissant, accentué par la contrebasse. Pour ce concert spécial, Tachka s’est lancée un défi : réussir à reprendre une chanson de Kyrie Kristmanson, Bird pleasure. Elle a relevé le défi avec brio.
Le concert se termine par une dernière chanson de l’artiste. Puis le spectacle s’achève par un échange entre les deux artistes et le public. « C’est plutôt agréable, c’est comme si on vous chantait une berceuse », répond Tachka à une des questions du public. « C’est un contexte très intimiste », continue Romain Stochl. C’était aussi leur premier concert dans le noir. Le public remercie les deux artistes pour ce partage, dans une acclamation commune.
Carmen Buecher