par Depuis 7 ans, le centre artistique PK21 Music permet à de jeunes artistes lyonnais de produire, créer et enregistrer leur musique à un coût réduit. Patient Boué-Bulau, le fondateur du centre, accompagne les jeunes dans leur univers artistique et les mène aussi vers l’insertion sociale.
Situé au cœur d’un village associatif rue de Girié, le centre artistique PK21 Music regroupe 150 adhérents, dont 52 artistes et 10 bénévoles permanents. PK21 Music est avant tout une association qui développe des activités musicales autour du rap. Entre cours d’écriture, séances d’enregistrement et accompagnement dans la démarche des jeunes artistes, Patient veut « s’adresser à la jeunesse en difficulté qui souhaite s’exprimer autrement que par la violence ».
La vision DJAR
Créée par Patient Boué-Bulau, un artiste rappeur d’origine camerounaise, cette vision sociale et artistique signifie « dialogue, jeunesse, amour et réussite ». Elle permettrait de soutenir « à tous les niveaux » les artistes, selon Lou Brunaud, chargée de communication pour PK 21 Music. La jeune femme explique aussi que Patient a voulu changer la donne dans sa démarche pédagogique : « Il trouvait qu’il y avait un mauvais accompagnement artistique pour les jeunes. Appartenir à la vision DJAR est une opportunité d’évoluer dans le milieu pour eux. »
Adelin a 16 ans et fait partie de l’association. Le jeune lycéen trouve de l’accompagnement dans sa musique : « Dans mes sons, il manquait souvent quelque chose. Aussi, j’ai pu améliorer mon écriture ici. » L’encadrement musical et la conduite des projets artistiques se construisent autour du « partage de connaissances » lors de réunions, pour des jeunes qui ont 15 ans et plus, explique Lou.
Le studio, un nouveau tremplin
Depuis 2020, l’association PK21 Music possède un studio d’enregistrement. Avant d’avoir ce lieu capital, l’association se concentrait davantage sur les cours d’écriture et le « management » des artistes, indique Patient. Aujourd’hui, l’artiste camerounais conserve sa pédagogie, mais le studio permet d’aller plus loin dans sa vision : « Tous les jeunes qui nous rencontrent adhèrent de suite avec le studio. Désormais, nous pouvons soutenir les jeunes de la création artistique jusqu’à la signature avec un label », se réjouit Patient. Tous les dimanches, l’association est ouverte à tous, adhérent ou non, pour des sessions freestyles dans le studio. « Jusqu’à 25 personnes peuvent se relayer », précise Lou.
PK21 Music a produit Rvhim, un jeune rappeur lyonnais qui a sorti son projet il y a 3 mois, et qui commence « peu à peu à prendre son envol », constate Patient.
Inès Apetovi
