par « Les Big Bang Ballers utilisent le basket-ball dans la lutte contre la pauvreté des jeunes et les désavantages sociaux dans le monde entier. »Tel est la devise de cette ONG, fondé au Bangladesh il y a maintenant 5 ans. Cette phrase peut paraitre racoleuse, mais elle illustre bien la ligne directrice d’une association dont le but est de faire du basketball un vecteur de lien social.
Il suffit d’un rien, parfois, pour que des grands projets se mettent en place : Une simple idée, une passion commune et une association (désormais ONG internationale qui œuvre dans douze pays différents). Nous sommes en 2008 au Bangladesh, et quatre expatriés tentent dans s’intégrer au sein de la capitale Dhaka. Julien Kerdoncuf, français travaillant dans la capitale bangladeshie, tout comme Rod et Pierre, australien francophone, sont amenés à jouer au basket ensemble, histoire de passer le temps. Les trois étrangers vont faire rapidement la rencontre de Raja, étudiant bangladeshi et l’un des futurs fondateurs des Big Bang Ballers. Le basket n’est pas forcément un sport où le gouvernement investi beaucoup, comme en témoigne les paniers de basket en bois et en ferraille. Un constat émerge alors : le sport en général, et le basket en particulier permet aux expatriés de pouvoir échanger et communiquer avec la population locale, et ainsi sortir de ce clivage entre expatriés et locaux.
Une ONG née à partir d’une simple idée de tournoi
Les bangladeshis sont de plus en plus nombreux à tâter le ballon avec ces étrangers. Une idée émerge alors de ce petit groupe de quatre personnes : « et si on organisait un tournoi de 3 contre 3 ? ». L’idée est prise dans un premier temps avec légèreté mais fini par attirer près de 150 personnes malgré une participation de 2 euros pour chaque participant (une somme non négligeable au Bangladesh). La population locale s’est prise au jeu avec plaisir, et ce tournoi sera le premier d’une longue série, qui perdure depuis cinq ans. L’association se structure et installe des camps de basket grâce aux fonds récoltés dans les tournois, en ciblant une population jeune et souvent démunie. Le but est de créer des liens et de la solidarité entre les participants. Un an plus tard, Les Big Bang Ballers deviennent une ONG internationale dont le siège est situé en Australie. Il faut dire qu’en un an seulement, le « phénomène » s’est propagé au Pakistan, aux Philippines, en Afghanistan et en Australie. Un Big Bang, en quelque sorte. Ce n’est qu’en 2010, soit deux ans après la création de l’ONG au Bangladesh que les Big Bang Ballers s’installent en France, à Grenoble pour être plus précis.
Des actions allant au-delà du sport
Les Big Bangs Ballers prennent en France une forme associative, fondée sur le bénévolat. Ils sont aussi très autonome de la branche internationale, et comme le dit très bien César Ghaouti, manager de la branche française de l’association : « On est très autonome et très libre (…). Les trois-quarts du temps, ils sont d’accord avec nous parce qu’on travaille en bonne intelligence ». Le fonctionnement de la branche française des Big Bang Ballers était tout d’abord très centralisé sur la région grenobloise. Des summer league, que l’on peut traduire par « tournoi d’été » sont organisés chaque année, attirant les passionnés de la balle orange tout autour de la ville de Grenoble.
Avec les fonds récoltés, des « Semaines Solidaires » voient le jour, permettant à l’association d’exporter son action à l’étranger. Ainsi, grâce aux fonds récoltés durant les tournois, mais également par des donations, les Big Bangs Ballers organisent en ce moment même une Semaine solidaire au Sénégal, dans la région de Louga. L’idée n’est seulement de centrer l’action autour du basket uniquement. Les fonds récoltés sont également réinvestis dans du textile, dans de l’équipement, même dans des projets humanitaires (achat de fournitures scolaires ou contributions dans la construction d’infrastructures sportives). C’est ainsi que, grâce aux fonds levés dans les tournois, les Big Bang Baller ont pu investir dans l’achat de livres scolaires pour des enfants au Népal.
Les Big Bang Ballers débarquent dans la région lyonnaise
Depuis peu, les Big Bang Ballers tentent de s’investir dans la région lyonnaise, dans le but d’amener cette solidarité dans notre région. Comme le dit César Ghaouti, « Sur la région lyonnaise, on a travaillé avec l’ASVEL au mois de mars. On était partenaire d’un match de pro A, contre Strasbourg. On a eu un premier contact comme ça avec la communauté lyonnaise ». Ce partenariat avec l’ASVEL a permis aux Big Bang Ballers d’avoir une visibilité plus grande dans la région, gagnant ainsi un public de plus en plus nombreux. Un tournoi s’est également organisé le 9 juin dernier à St Cyr au Mont d’Or, avec le club de l’Ouest Lyonnais Basket. Le but est, là encore, de jouer avec une passion commune, tout en récoltant des fonds redistribués par la suite dans des actions communautaires. Quel est leur avenir dans la région lyonnaise ? « Pourquoi pas imaginer une summer league sur Lyon », l’idée est lancée.
Retrouvez l’interview de César Ghaouti, manager de la branche française de l’association les Big Bang Ballers, sur le Lyon Bondy Blog. Egalement à voir, les actions des Big Bang Ballers en vidéo :
