Karaté : En quête de reconnaissance

Jimmy Kasomivoin est le fondateur du KSO, une association sportive d’arts martiaux. Créée en 2010, il propose depuis self-défense, karaté et boxe pour tous. Un club qui fait parler de lui dans le 7ème arrondissement, où il se situe, avec ses 227 membres. Mais ce n’est pas tant cela que la particularité du KSO : le club est une véritable usine à champions.

Depuis le début des compétitions en 2011, le club enchaîne les victoires sportives, ramenant multitudes de coupes, de médailles et de titres. Le KSO a déjà remporté une quinzaine de coupes de France dans ses domaines sportifs, rien que pour la saison en cours. Que ce soit au niveau national ou local, le club est fait de gagnants. Interrogé sur le sujet, Jimmy évoque au sein du club huit athlètes de haut-niveau, dont quatre champions.

Hélas, ce dernier regrette que toutes ces victoires n’attirent pas l’attention de la mairie de leur arrondissement. « Ils ne sont jamais venu, malgré toutes les informations que je leur communique et le contact cordial que j’essaye d’avoir avec eux. ». Ce n’est pas tant pour la gloire ou l’argent (le KSO s’auto-finance, chose rare pour un club), mais plutôt pour la reconnaissance des sportifs. Des champions qui représentent le club, mais aussi Lyon et surtout le 7ème arrondissement d’où ils viennent. « Avec toutes les valeurs que l’on communique et qu’on inculque à nos sportifs, je trouve ça dommage. ».  Des champions qui n’ont parfois que douze ans, et plusieurs titres de champion national à leur nom. Une reconnaissance que Jimmy aimerait beaucoup pour ces jeunes, et qu’ils n’ont pas.

Le KSO est également un club novateur, proposant un sport au féminin. 43% des membres sont des femmes. Une avancée du club qui a commencé avec des cours de self-défense, et qui cherche aujourd’hui à briser les clichés. Et malgré ça, toujours rien. Jimmy et le KSO, en poussant le sport toujours plus fort, cherchent à faire réagir les élus du 7ème arrondissement, afin que tous reçoivent la considération qu’ils ne veulent pas, mais méritent.

En 2017, pendant les élections présidentielles, le KSO avait reçu la visite de plusieurs politiques, grâce à l’élue Zorah AIT MATEN. « Elle nous apporte un énorme soutien, autant qu’elle le peut. ». Mais ce n’est pas toujours la Maire. « C’est comme s’ils n’en avait rien à faire. » dit Jimmy, qui a toujours la même attente : la considération de ceux qui représentent le 7ème.

La rédaction

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