Rencontre avec Hyacinthe Deleplace : « Le début d’une grande aventure »

Hyacinthe Deleplace, athlète malvoyant de 23 ans, rentre tout juste des Jeux Paralympiques de Londres. Le natif de Villeurbanne, champion de France sur le 400 mètres, y a représenté la France sur cette distance et sur le 200 mètres.

itw Hyacinthe Deleplace

Bonjour Hyacinthe, tout d’abord raconte nous ton parcours ?

Hyacinthe Deleplace : J’ai commencé en 2007, j’ai fait des championnats du monde jeunes sur lesquels j’ai été champion sur le 100 et le 400 mètres. Ensuite j’ai continué avec plus d’entrainements, et dans un autre club jusqu’en 2009 où j’ai fait les championnat d’Europe. Où je termine 4ème. En 2011 j’ai été sélectionné pour les championnats du monde de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, c’est le début d’une grande expérience.

Tu as découvert l’athlétisme à quel âge?

Très jeune j’ai baigné dans le monde du sport. Mais c’est au collège où j’ai vraiment commencé à pratiquer l’athlétisme.

Concernant les Jeux Paralympiques, comment s’est passée la qualification ?

La qualification a été très dure. Les championnats on été pour moi la confirmation de mon potentiel. A l’annonce de la qualification, j’étais heureux. Mais je savais que se serait beaucoup de travail. Entre la qualification et les Jeux, il y avait quand même deux mois. Donc deux mois de préparation intensive.

Tu participais à tes premier Jeux…

C’était une expérience vraiment extraordinaire. J’ai même pas de mots pour décrire. Entre le moment où on arrive au village, la cérémonie, la compétition, on est comme des dingues. On est à la fois excité et concentré sur nos objectifs.

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Qu’est ce que tu retiendras de tes jeux?

Beaucoup de choses. L’ambiance au village, les cérémonies d’ouverture et de clôture. Le fait d’être tous ensemble, de se sentir dans un cocon. L’ambiance des stades. Les tribunes étaient remplies du matin au soir. Le fait d’arriver sur la piste, d’entendre les gens t’applaudir. Moi, ça ma vraiment emballé, ça ma permis de me mettre dans la course.

As tu atteint tes objectifs?

Mon but, c’était d’atteindre la demi finale et de faire mon record. C’est ce qui s’est passé lors de ma première course de série où je fais 51.09. J’ai réussi grâce à la préparation, à la confiance du staff, à l’ambiance du stade. C’est un parcours positif pour la suite, cela va me permettre d’avancer.

Et pour l’année qui vient quels sont tes objectifs?

Dès l’an prochain il y a des championnats du monde à Lyon. C’est vraiment un objectif de faire mieux, aller en finale peut être un objectif.

 

 » Les mentalités évoluent « 

 

Et si on se projette plus loin, tu es encore jeune, tu as 23 ans. Les jeux de Rio sont un objectif ?

Oui, on va bosser pour. Il y a quatre ans, quatre ans c’est long. Je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs mais c’est un objectif oui.

On va aborder un point un peu polémique maintenant, la couverture médiatique des Jeux Olympiques était assez importante alors que pour les jeux paralympique elle était vraiment minime. Que penses tu de cela?

En Angleterre, il y a avait quatre-cinq chaines qui diffusaient tous les sports. Ils diffusaient, ils étaient fier des montrer ces Jeux. Je me pose la question si cela avait été en France, quel aurait été l’engouement ? J’en suis vraiment pas sur.

Je pense que pour la couverture médiatique, ça aurait été bien qu’il y ait quelques directs. La finale de cécifoot était sur France O, cela aurait pu être bien qu’elle soit sur France 2 ou sur une autre chaine plus importante. C’est un peu dommage, mais je pense que les mentalités évoluent. Les athlètes évoluent. Ils se professionnalisent, et c’est un atout pour l’avenir.

La rédaction

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