Rencontre avec Bertrand Enjalbal, datajournaliste à Rue89 Lyon

Mardi 10 juillet, peu avant le match des bleus, le journaliste de Rue89 Lyon, Bertrand Enjalbal, est venu rencontrer les jeunes du Lyon Bondy Blog. Avec eux, il a pu échanger à propos de son métier de journaliste d’une part et d’autre part en expliquant tout particulièrement le métier de datajournaliste.

A Rue89 Lyon, Bertrand est journaliste et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il apprécie son travail. Son quotidien, il le passe à proposer des sujets d’articles, qui ne sont pas forcément traités par d’autres médias, et c’est là toute la satisfaction d’un journaliste. Mais il lui arrive également de traiter des sujets déjà publiés dans les médias, mais l’objectif selon Bertrand, c’est alors de « l’aborder sous un angle totalement différent ».

Comme évoqué plus haut, Bertrand pratique également le data journalisme, qu’il qualifie de denrée rare au niveau local. En effet, à Lyon, avec une pratique totalement dédiée au data journalisme, il serait compliqué de faire vivre un média car avant une publication, le datajournaliste peut travailler sur un même durant plusieurs mois.

« Le data journalisme n’est pas uniquement un truc de geek »

Ni hackeur, ni geek, pour Bertrand Enjalbal, le data journalisme permet une nouvelle forme de journalisme qui se définit en une analyse de données récoltées en ligne. Extraction de données, analyse et présentation graphique pertinente, c’est un peu une manière interactive de diffuser des informations récoltées. Pour le journaliste, c’est parfois un moyen d’obtenir des informations non-biaisées, des informations qu’il pourrait ne pas obtenir ou mettre beaucoup plus de temps à obtenir.

Il observe ainsi qu’avec le data journalisme, le réseau de contacts indispensable dans le journalisme plus traditionnel n’est plus : le journaliste est désormais en capacité d’obtenir par lui-même certains documents, ou certaines informations.

« Si c’était à refaire, peut-être que je changerais »

A la question « est-il obligatoire de faire une école de journalisme, reconnue ou non pour devenir journaliste », l’avis de Bertrand est tranché. Lui n’a pas fait d’école reconnue, il est issu de Lyon 2, où il a obtenu un diplôme en sciences politique, spécialité journalisme.  Aujourd’hui, il avoue que peut-être il lui aurait été bénéfique de faire une véritable école : il aurait alors pu maîtriser dès sa sortie de l’école les outils techniques, tels que les caméras. Mais il avoue également que faire une école n’est pas obligatoire, elles peuvent avoir un certain coût et parfois cela ne traduit pas pour autant la qualité du diplôme.

Des conseils pour des journalistes en herbe

Cela se résume à la polyvalence : se former au maximum de pratiques, ne pas laisser de côté un savoir-faire technique en pensant que l’on n’en aura pas l’utilité par la suite.

 

Yvonne Gangloff

 

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