Quand le théâtre montre l’« Envers Urbain » des invisibles

Le théâtre IREPScènes de Villeurbanne présente la pièce « Envers Urbain », une histoire théâtrale et poétique sur la place des invisibles dans notre ville au quotidien. Une histoire qui cherche à amener la réflexion chez le spectateur.

Pendant les deux prochaines semaines, l’IREPScènes propose une pièce de théâtre composée et jouée par son atelier de jeunes comédiens en formation. Un exercice où ce sont ces derniers qui créent leur pièce, de l’écriture à la mise en scène, en passant par les lumières lors des représentations.
Pour cet exercice, la pièce jouée est « Envers Urbain », une pièce racontant l’histoire de deux marginaux qui se retrouvent sur une place publique dans une ville. Ils s’affrontent sur leur point de vue sur la marginalité qu’ils vivent ou subissent, et sur leur invisibilité aux yeux des autres. Pendant ce temps, des urbanistes cherchent à aménager la même place, afin de faciliter les rencontres et le contact entre ses usagers. Un regard poétique et qui amène à la réflexion sur la relation que l’on peut avoir avec certaines personnes que l’on croise tous les jours.

Gratien et Bassam font tous les deux partis de la troupe qui joue « Envers Urbain ». Le premier est un des comédiens, et le second est celui qui a écrit, mis en scène et qui gère les lumières. Dans cet atelier où ils sont un total de huit, l’exercice est d’apporter une ou plusieurs idées, afin d’en faire une pièce qui sera jouée. C’est donc Bassam qui a amené le gros projet. Une pièce qui le touche personnellement, puisqu’il est lui-même urbaniste, travaillant actuellement à Vaulx-en-Velin.

Avec cette pièce, il cherche à montrer ce que peut être la marginalité, avec des personnes qui « ne rentrent pas dans le cadre d’une ville, avec ses magasins, ses transports en commun », des personnes « que l’on ne calcule pas ». Sa question est donc : comment vois-t’elle la ville, quel est leur rapport à elle ?

Gratien participe à cette réponse, en jouant un des deux marginaux, débattant et se disputant sur ce fameux rapport. Lui qui est plutôt porté sur la comédie, il se retrouve quand même dans cette pièce, par les questions qu’elles apportent. Puisqu’il lui arrive lui aussi de ne pas voir ces gens dans la rue : « Je suis dans la rue avec mes écouteurs, je ne vais pas les regarder ou peut-être même pas les remarquer ».

Une pièce en deux arcs narratifs, avec d’un côté l’opposition d’une certaine vie d’invisibilité, et de l’autre l’aménagement d’un lieu public afin de briser cette invisibilité. Gratien et Bassam s’accordent sur un point quant à la pièce : elle fait réfléchir et se poser des questions à la fin.

« Envers Urbain », une pièce à retrouver à l’IREPScènes à Villeurbanne les 23, 24, 25, 30, 31 janvier et 1er février prochain. Plus d’informations ici !

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