Projet Démocratie : les élèves du collège Paul Eluard nous racontent le StreetBall

En février, le LBB a animé plusieurs ateliers intitulés « J’écris un article » à la Bibliothèque municipale de Lyon, dans le cadre du projet Démocratie. Voici quelques productions réalisées par des élèves du collège Paul Eluard (Vénissieux) qui se sont initiés à la pratique journalistique sur le thème du Streetball.

Article 1 : La naissance du streetball

Ecrit par Hasna, Mélodie, Senebou, Mahir et Pedro

   Le streetball s’est développé au début du XXe siècle, à Harlem, dans les quartiers défavorisés pour inciter les jeunes à jouer au basket au lieu de traîner dans les rues. Certains joueurs sont repérés et peuvent ensuite devenir professionnels. C’est le professeur Rucker qui donne son nom à la première compétition de Streetball.

Tout le monde peut y jouer car les terrains sont gratuits. Le streetball est pratiqué partout (terrains aménagés en parquet, ou sur goudron, voire jusque dans les rues).

La pratique s’est répandue dans le monde, y compris en France. A Lyon plusieurs terrains de streetball sont très fréquentés – ici celui de Jean Macé. Photo Célestin Bineau

Qui aurait cru que le streetball aurait un tel impact ?

Le streetball a commencé dans les rues avec de jeunes joueurs ayant beaucoup de potentiel. Certains sont repérés par des entraîneurs de grandes équipes lors des tournois comme le « quai 54 » à Paris ou le « Def Jam Crawford » à Seattle.

Le streetball a une influence à la fois sur et en dehors des parquets de la NBA. Il ajoute originalité et « trashtalk » aux règles classiques, tout en respectant le code de conduite propre au basket. Il comporte aussi des côtés artistiques (dunks, figures acrobatiques, etc.) et des côtés humiliants : les joueurs se ridiculisent les uns les autres par les dribbles, en se poussant et même parfois en se déshabillant car ils portent des vêtements larges. Leur style vestimentaire est très varié comme leur façon de jouer qu’ils font évoluer constamment. C’est le public qui donne des surnoms aux joueurs qu’ils estiment doués comme « The professor » pour Grayson Boucher ou « The Goat » pour Earl Manigault. Il y a seulement Julius Erving qui a choisi son surnom : « The Doctor ».

Le basket de rue a eu beaucoup d’influence et en a toujours autant.

Article 2 : Le pèlerinage du basket

Ecrit par Hanza, Salma, Neïla, Hayet, Rayan et Lam-Héléna

 Au milieu du XXe siècle, le professeur Holcombe L.Rucker organise les premiers tournois de basket de rue. Ceux-ci ont lieu dans les quartiers de Harlem car les terrains de basket sont beaucoup moins chers que ceux de baseball ou de football américain.

Le mythique Holcombe Rucker Park à New York accueille toujours de nombreux joueurs de streetball – Crédits photo Brian Horowitz / CC BY 2.0 (Creative Commons)

Qui aurait cru qu’un si petit quartier aurait une telle influence mondiale sur le basket ?

Les terrains de basket se sont développés au début du XXe siècle dans les quartiers défavorisés new-yorkais, dont Harlem, dans le but de donner une occupation aux populations de ces quartiers.

Sur des célèbres terrains de basket comme le Rucker, des jeunes joueurs ont écrit leurs histoires devenues légendaires comme celles de Connie Hawkins, Nate Archibald ou bien « Doctor J ». Elles sont aujourd’hui des modèles pour beaucoup de jeunes, et les incitent à jouer au streetball. Les spectateurs de ces tournois sont de plus en plus nombreux et les joueurs de plus en plus reconnus dans le monde entier.
La NBA ainsi que de nombreuses ligues professionnelles se rapprochent peu à peu de ces jeunes remplis de talent, pour qui l’envie de faire du sport a remplacé le fait de traîner dans les rues de New York. Les plus grands tournois de streetball se déroulent encore dans les quartiers de Harlem, là où tout a commencé, à la 155e rue dans le fameux Rucker Park.

Earl Manigault : L’ange déchu – « La taille ne fait pas l’homme« 

Ecrit par Endjib, Sefy, Umron, Muhammed et Nadège

  Né à Charleston, en Caroline du Sud, Earl Manigault a grandi à Harlem, New York. C’est là qu’il a commencé à jouer au basketball, qu’il pratique constamment pendant son enfance et sa jeunesse.

Earl Manigault a été et reste une légende dans le monde du streetball.

Personne n’aurait pensé qu’un homme mesurant 1m89 pouvait réussir comme Earl Manigault. Il était particulièrement célèbre pour ses capacités de saut sur les terrains de basket. Une détente telle qu’il était en mesure de toucher le haut de la planche pour y récupérer des billets. Il est parvenu à prouver aux gens que la taille ne veut rien dire grâce à ses exploits dans les airs : il réalisait des dunks à deux mains et des sauts incroyables. Il a été un symbole pour de nombreux grands joueurs, notamment Kareem Abdul-Jabbar – meilleur marqueur NBA de tous les temps – qui n’a pas hésité à lui donner le titre de « The GOAT » (Greatest of all time).

Etoile de son équipe de lycée, Earl Manigault semblait destiné à la réussite au sein de la grande ligue nationale. Mais il a malheureusement été séduit par la « dame blanche », l’héroïne, qui l’a fait sombrer dans l’échec et a détruit sa carrière.


Merci aux élèves du collège Paul Eluard de s’être pris au jeu et d’avoir écrit ces articles dignes de vrais journalistes ! Pour les fans de streetball ou ceux qui veulent en savoir davantage, le hors-série sur le sujet de l’excellente chaîne Youtube The Ball never lies : 

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