Précarité : les femmes seules sont les premières victimes de ce fléau.

Selon une étude de l’INSEE parue en mars 2019, la monoparentalité amplifie les inégalités de niveau de vie entre les femmes et les hommes. En Auvergne-Rhône-Alpes, cette étude a permis de faire un constat sur la situation des mères célibataires. Les familles monoparentales sont plus susceptibles de vivre dans la précarité, « notamment lorsque le parent est une femme ».

La précarité est un phénomène qui touche énormément les femmes. Dans le Rhône, l’association les colibris solidaires de Vénissieuxleur vient en aide en leur apportant « du soutien en colis alimentaire et de l’aide à l’ameublement », raconte Oirda GUESSAS, présidente de l’association. Ce problème touche les femmes de toutes les catégories et aucun quartier n’est épargné. « C’est dispatcher. On a des demandes d’aide qui vient d’un peu partout. »Les demandes vont de Lyon 9ème à Vénissieux en passant par Lyon 5ème et Lyon 6ème.

Les mères en première position

Dans cette région de la France près de 13% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Ce pourcentage est jugé faible par rapport au chiffre national (14,9%), cependant les femmes seules restent les principales concernées dans la zone. C’est pourquoi les demandes d’aides chez les colibris solidairesviennent « beaucoup des mères isolées. » Elles connaissent plus de difficulté pour subvenir à leurs besoins car leur situation financière est souvent incertaine. D’après Oirda GUESSAS, « c’est plus complexe pour ces femmes de trouver un travail stable parce qu’il y a les problèmes de mode de garde d’enfant. D’un côté elles ont besoin de travailler et d’un autre côté, elles n’ont pas non plus la possibilité de prendre en charge ce qu’elles font parce qu’elles font le rôle du père et de la mère. »

 

Un accès au travail difficile

À cela s’ajoute les problèmes d’accès au travail pour les femmes en général. Dans la ville de Lyon, la population est composée de 53,2%de femmes et 46,8%d’hommes. Les femmes sont certes plus présentes dans la ville mais dans le monde du travail leur effectif est inférieur à celui des hommes. À Lyon, le taux d’emploi des femmes est estimé à 60,3%et celui des hommes s’élève à 66,7%.  D’année en année, les chiffres ont évolué mais les inégalités « au niveau des conditions et des salaires d’une femme » persistent. Souvent, « une femme a besoin de prouver plus qu’un homme qu’elle est capable de travailler », plaide Oirda GUESSAS.

Face à ce problème, de plus en plus d’associations « militent pour équilibrer ces inégalités » et mettent en place des dispositifs d’accompagnement pour aider les femmes en très grande précarité.

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