Les jardins partagés se développent de plus en plus dans les espaces urbains, comme celui de Monplaisir ouvert depuis juillet 2017. Le principal objectif ? Améliorer la vie du quartier en cette période difficile.
En 2015, Aurélie Maras et Véronique Julia ont une idée : créer un jardin partagé. Cela prend du temps, « notamment pour trouver un terrain » d’après Aurélie Maras. Elles ont pu demander de l’aide à Passe-Jardins, le réseau des jardins partagés de la région qui permet d’accompagner ces nouveaux projets et qui a joué un rôle important dans la création de ce projet. En juillet 2017, elles ont ouvert leur propre jardin partagé à Monplaisir. Ce dernier compte aujourd’hui 25 à 30 adhérents avec près de 174 m2 de surface à cultiver.
« C’est un jardin vraiment intégré dans la vie du quartier »
Le fonctionnement du jardin partagé est assez libre et il n’y a pas d’obligation, à part pour le compostage. En effet, il faut « que chaque adhérent fasse au moins une permanence dans l’année pour le site de compostage », explique Aurélie Maras. Chacun se mobilise en fonction de ses centres d’intérêts. Des animations ont lieu et le jardin est ouvert « quand cela est possible ». Dernièrement, les adeptes ont réalisé une vidéo sur le compostage.
Pour la cofondatrice, « c’est un jardin vraiment intégré dans la vie du quartier » qui a permis l’émergence de nouvelles associations comme L’or vert du 8e, qui crée des sites de compostage et des jardins de rue. Le jardin partagé de Monplaisir est aussi membre de la Ligue de protection des oiseaux. Des nichoirs à oiseaux et à chauve-souris ont été fabriqués. Des légumes de saisons sont aussi cultivés comme des pommes de terre, des tomates cerises, des épinards, des carottes ou des radis.
« Une initiative citoyenne autour de la transition écologique »
Lors du confinement, le jardin est resté ouvert. Aurélie Maras a pu remarquer « l’importance de l’accès à la nature, du lien social et de la vie de quartier » en ces temps difficiles. Les adhérents ont été d’autant plus actifs durant cette période. « C’était un moyen de se ressourcer », ajoute-t-elle. Le fait de construire un jardin et de cultiver de manière collective a beaucoup apporté à tous les participants.
Le jardin partagé a également un impact fort sur la vie de quartier et la réduction des déchets. Les habitants sont investis et de nombreuses initiatives citoyennes émergent autour de ce projet. « C’est plus qu’un lien social, c’est une initiative citoyenne autour de la transition écologique », affirme Aurélie Maras.
Des micro-implantations florale permettent également d’investir les rues pour les rendre plus vertes. Afin de continuer dans la protection de la biodiversité, des nichoirs à abeilles sauvages seront construits et des vergers urbains seront plantés. L’objectif est notamment « d’ouvrir le jardin un peu plus souvent et plus facilement pour les gens du quartier », livre Aurélie Maras. Catherine Sechaud, l’actuelle présidente, aspire à créer des liens avec les écoles et les habitants du quartier. Et pourquoi pas dans le futur inspirer les autres quartiers de l’agglomération lyonnaise…
Carmen Buecher