Coupe du monde 2014 : les pieds posés à Salvador de Bahia

International. C’était un rêve. Le Lyon Bondy Blog l’a réalisé. Il s’est rendu à la coupe du monde au Brésil dans la ville de Salvador de Bahia pour ramener les émotions de cet évènement planétaire en compagnie des associations Club Rhône Alpes Diversité et Sport’A Vie d’Aubervilliers. Une manière des plus humaines de le vivre avec ses joies et ses peines. Mais aussi de dessiner un tableau de la société brésilienne. Découverte.    

Quand les points de fixations, de départs et d’arrivées rassemblent les âmes des quatre coins du monde, les palpitations deviennent de plus en plus intenses. L’aéroport de Sao Paulo est déjà inondé par l’esprit du mondial. On sort d’un A380 de la TAM, la tête lourde mais le cœur battant. Multiples : les maillots, les sombreros, les différentes tonalités des langues soufflent à l’esprit des voyageurs : «On y est ! ».

La capoiera, emblème de la culture nationale brésilienne
La capoeira, un emblème de la culture nationale locale

Jamel Rachdi directeur adjoint de l’agence d’information algérienne, rencontré à l’aéroport considère que :

« C’est un évènement planétaire qui se passe dans le pays du football. Malheureusement, il traverse une période difficile sur le plan économique et social. Il y a eut des manifestations à Sao Paulo notamment quand on observe la multiplication des favelas. Mais j’espère que la coupe va les sortir de cette misère. Il a une richesse exceptionnelle culturelle et folklorique. Prenez le carnaval de Rio, les gens viennent de tous les coins du pays pour montrer leur diversité et ce qu’ils savent faire. »

Capitale de l’optimisme

Salvador de Bahia, ville afro brésilienne, colorée située à la péninsule de l’Océan Atlantique compte trois millions d’âmes et trois cent soixante cinq églises. Ancienne capitale du Brésil jusqu’en 1763, cette métropole est reconnue pour son architecture de la renaissance. Le mélange est saisissant entre le modernisme des quartiers d’affaires et les quartiers populaires bariolés et colorées où l’on crie et s’interpelle. On ne rate pas les favelas sur le chemin de l’hôtel. Toutefois, l’optimisme rayonne sur le visage des enfants. Celui ci qui accompagne le visiteur jusqu’à son hôtel sur fond de bruit de moteur de motos et de mobylettes et de la Batucada, genre de musique brésilien local,e et de vendeurs à la sauvette. Drapeaux casquettes à l’effigie du mondial brésilien. Un marketing de rigueur dans la rue.

 

L'une des nombreuses batisses portugaises surplombant Salvador
L’une des bâtisses portugaises de la ville de Salvador de Bahia

Les jeunes Sport’A vie et Club Rhône Alpes Diversité arborent la douceur brésilienne

En passant devant le stade Arena Fonte Nove qui arbore une capacité d’un peu moins de 50 000 places, on se demande quel est l’état d’esprit est le peuple brésilien très réticent à Rio ou à Sao Paulo par rapport à la construction de ces édifices dont on ne connaît pas encore l’utilité après la coupe du monde. La réalité est elle la même que dans les chaînes d’info ?

Joaquim 29 ans de l’association Sambola qui vit depuis un an et demi au Brésil participe aux de Sport’A vie présidée par Rachid Djouadi. Ceux-ci rassemblent près de cinquante adolescents venus de Grenoble, Pierrefitte sur Seine et Lyon.

« Je trouve que c’est un pays splendide. Le Brésil, c’est la solidarité et les relations humaines : le soleil, la fête et sept mille kilomètres de plages de sables fin. Il est marqué par de fortes inégalités sociales. Même si la classe moyenne commence à émerger la pauvreté domine. Pour les français, c’est l’un des premiers constats qui est fait assez rapidement. Faire cet échange entre les enfants français et les enfants brésilien. »

Les jeunes de l’association Club Diversité Rhône Alpes
Les jeunes Lyonnais de l’association Club Diversité Rhône Alpes

Dans le quartier de Pelourinho classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985 où se trouve Sobrado 25 la pousada-le petit hôtel où enfants et encadrants sont descendus- est une figure, les rues en pavé se dessinent au travers des montées et des descentes comme dans un tableau pittoresque. C’est là qui se produit en spectacle le percutionniste Pagode avec son groupe Olodum à l’occasion de l’ouverture du mondial. Pendant les cours donné aux enfants et aux encadrants le Jeudi matin, il confie : « il y avait beaucoup de Batucada dans tout le Brésil. C’est la richesse pour le peuple brésilien. Celle que je pratique est la première qui fait du samba reggae. Olodum est une vraie richesse et je suis très heureux de partager cette expérience avec les jeunes français. Grâce à cet art, j’oublie tous les soucis du quotidien, ceux que vivent les Brésiliens avec la crise. »

Les rues de Pelourinho
les rues du quartier de Pelourinho

Au fil des heures, la rue se trouve illuminée par les maillots de la Seleçao, ceux des Pays Bas et puis les Espagnols. Le mondial est sorti de sa chrysalide depuis plus de quatre ans mais il entre dans son âge de raison.

Mohamed Braiki

Natif de Lyon et enfant des Minguettes, je suis diplômé de Lettres de la Fac de Lyon 2 et l’EFAP Rhône Alpes. J’ai roulé ma bosse dans des rédactions lyonnaises comme la radio Lyon Sport 98.4, Le Progrès, Foot 69.fr, Tribune de Lyon et Lyon Capitale. braikimohamed@yahoo.fr

Voir tous les articles de Mohamed Braiki →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *