Bron entre ambitions et élections

Situé dans l’Est lyonnais, Bron est une place forte de l’agglomération. Cinquième ville de la métropole de Lyon d’après l’INSEE, avec environ 41 000 habitants en 2016, Bron essaie de développer son attractivité.

 

Depuis 1971, la mairie de Bron est dirigée par le PS. Un territoire socialiste que la droite pourrait peut-être récupérer lors du 2nd tour des élections municipales 2020.

Lors du 1er tour, c’est Jean-Michel Longueval (Gauche Unie) qui arrive en tête avec 42,60% des voix. En 2014, le parti socialiste, représenté par Annie Guillemot, était arrivé premier au 1er tour avec 30,10% des voix. La gauche a donc gagné 12,5 points en 2020 par rapport à 2014.

Une agglomération souvent associée à Jean-Jacques Queyranne, homme politique, et Karim Benzema, footballeur international français. Bron est aussi une ville en pleine expansion grâce à ses agencements et programmes culturels. Ses nombreux aménagements comme le centre commercial Portes des Alpes, les hôtels et les bureaux ont créé beaucoup d’emplois. Bron a aussi pour projet de construire d’ici 2030 des logements : des travaux liés au phénomène de « gentrification » de la ville lyonnaise.

 

Une ville ambitieuse

Bron a réaménagé ses transports : les lignes de bus C8 et C15 ont été créées ainsi que le tram T5 en direction d’Eurexpo et le T2 à destination de Saint-Priest/Bel-Air pour faciliter les déplacements vers des points culturels. Cependant, 24,6% des Brondillants utilisent les transports en commun pour se rendre au travail. En 2015, Annie Guillemot, présidente de Sytral, a su développer le transport.

Concernant les transports aériens, l’aérodrome Lyon-Bron a été réorganisé. Situé à environ dix kilomètres à l’Est du centre de Lyon, il s’agit du plus petit et ancien aéroport de l’agglomération et du troisième aéroport d’affaires de France. Il a notamment accueilli de nombreux présidents de la République comme Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac en 2006 ou encore Emmanuel Macron le 16 juin dernier lors de sa visite dans les laboratoires Sanofi. Également, certains clubs sportifs comme l’OL et l’ASVEL en 2006.

Bron est aussi une ville étudiante avec ses nombreux logements et locations d’appartements. Elle compte 3 032 étudiants de 18 à 24 ans et 7,6% d’étudiants parmi la population de 15 à 64 ans. Depuis les années 1970, elle accueille aussi les étudiants du campus Porte-des-Alpes de l’Université Lyon II. Il y a notamment la résidence étudiante Adèle située à 2 minutes du tram de l’Université Lyon II.

Au niveau culturel, depuis le premier mandat de Jean-Jacques Queyranne à partir de 1989, la ville cherche à devenir innovante : Fête du livre, festivals au cinéma « Les Alizés » ou encore Journées de la lecture organisées tous les ans dans les établissements scolaires.

Côté sport, le Stade Pierre Duboeuf, organise de nombreux évènements sportifs comme l’accueil de 400 écoliers en 2018 à l’occasion de la 33ème édition des jeux de la ville. Le but : faire découvrir un grand nombre d’activités sportives aux élèves de six écoles primaires différentes. Le stade a aussi orchestré le championnat du monde des masters en 2015.

 

Un développement inachevé

Le tourisme reste faible malgré ses 12 hôtels étoilés : pas de camping, pas d’hébergements collectifs.

Malgré ses quelques épiceries, Bron doit encore développer les commerces de proximité.      .

A cause de sa gentrification, Bron doit faire face à une hausse progressive du chômage et à une baisse des emplois. Selon l’INSEE, on dénombre 945 emplois en moins entre 2011 et 2016 sur Bron.

Concernant le taux de femmes salariées, il reste encore faible puisque toujours d’après l’INSEE : on note une baisse de 205 salariées entre 2011 et 2016.

La ville doit aussi gérer l’augmentation des jeunes de plus de 15 ans sans diplômes : en 2016 selon l’INSEE, seulement 16,1% de cette population ont le baccalauréat.

Bron souffre encore de la concurrence au niveau de l’attractivité avec les autres villes de l’Est lyonnais comme Lyon, Villeurbanne, Vénissieux et Vaulx-en-Velin.

Étant une ville étudiante, l’offre de transport doit être encore plus attractive pour les prochaines années notamment concernant les transports de nuits.

Jérémie Bréaud ou Jean- Michel Longueval devront plus travailler sur la proximité des commerces pour que les Brondillants soient plus connectés avec leur ville.

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