Bernard Cazeneuve à la rescousse d’Envie d’Europe

Après le soutien de Christiane Taubira, c’est Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre de François Hollande, qui était aux côtés de Raphaël Glucksmann lors du meeting d’Envie d’Europe, ce jeudi 16 mai à la Sucrière. Ténor du parti socialiste, sa présence est un regain d’énergie pour la liste PS-Place Publique, qui n’obtient que 4,5 à 6% d’intentions de vote.  

Il est 20h15 à la Sucrière, Bernard Cazeneuve, suivi par Sylvie Guillaume et Raphaël Glucksmann, entre dans la salle. Environ 1000 personnes, selon les organisateurs, se sont réunis pour soutenir la liste Envie d’Europe. « La France a envie d’Europe car elle en a besoin », c’est le slogan martelé par Bernard Cazeneuve pour soutenir sa famille politique recomposée.

En retrait de la vie politique, l’ancien premier ministre y revient le temps d’un meeting, de quoi renforcer les liens et montrer l’exemple. Heureux de « retrouver la chaleur de ces réunions », Bernard Cazeneuve ne cache pas pour autant son agacement face aux « calculateurs », qui, selon lui, devraient apportés leur soutien même si les chances de victoire sont faibles. Il vante même sa fidélité « Ma fidélité, ma présence, vous n’y aurez jamais droit par intermittence. « On finit par perdre une élection après l’autre », conscient du déclin du parti socialiste, Cazeneuve appelle à faire barrage aux populistes et aux nationalistes, un « danger » dont il se méfie.

Un parti ambitieux mais sans perspective

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, est heureux de retrouver son « ami », qu’il qualifie de « fidèle, loyal et présent ». Avec des intentions de votes faibles (4,5 à 6%), le soutien de Bernard Cazeneuve est très apprécié pour la liste de gauche. Surtout par Olivier Faure, qui lui fait un véritable éloge « C’est celui dont on sait où il nous a quitté et où il nous retrouvera. […] C’est ça un homme d’état ».

Sylvie Guillaume, deuxième sur la liste menée par Raphaël Glucksmann, axe son discours sur ses ambitions pour le prochain mandat. Sa priorité est claire : l’égalité homme femme au sein de l’union. « 55 jours de travail non payés », l’eurodéputée dénonce les salaires des femmes plus bas que ceux des hommes, alors que les femmes sont en moyenne plus diplômées que les hommes (4 points de plus). La priorité pour tous, et qui revient dans chaque discours, est d’obtenir des sièges au parlement. Olivier Faure, interrogé avant le meeting, explique « Il suffit de quelques sièges pour faire passer le parlement à gauche. Juste quelques sièges ». Même message de la part du maire de Bourg en Bresse, Jean-François Debat.                

Ce meeting aura été l’occasion de lancer un message de rassemblement aux éléphants du PS. Pas certains que celui-ci soit entendu puisque François Hollande n’a pas tari d’éloge sur la tête de liste PCF Ian Brossat et que Ségolène Royal s’est rapproché d’Emmanuel Macron. 

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