Vendredi 2 juillet, les jeunes de la MJC de Villeurbanne sont montés sur scène durant les Dialogues en Humanité au Parc de la Tête d’Ôr. Après seulement un mois pour créer leurs morceaux de rap, le quartier de Bonneterre livre en live ses meilleurs punchlines.
Vers 19h ce vendredi 2 juillet, une quinzaine de jeunes de l’atelier hip-hop de la MJC de Villeurbanne montent sur scène, en plein parc de la Tête d’Or. Sur un fond de trap, courant musical de rap issu du sud des États-Unis, les punchlines s’enchaînent. Tous ne prennent pas le micro, mais ils marquent leur présence.
Mounir, un des animateurs de l’atelier qui les accompagne, est présent. Il regarde ce que les jeunes ont pu accomplir en seulement un mois de création et préparation. Issus du quartier populaire de Bonneterre à Villeurbanne, ils ont entre 12 et 17 ans. Bien qu’ils aient eu de l’appréhension avant de monter sur scène, ils sont fiers de leur prestation et de représenter leur quartier. « C’était ma première expérience en termes de concert, j’avais peur au début, mais ensuite j’ai pas stressé. Il y avait de bons gars derrière nous » nous confie l’un des adolescents.
« Tout le monde est content, c’était festif »
Ces jeunes ont eu l’opportunité de se produire sur scène dans le cadre de l’édition 2021 de Dialogues en humanités. L’évènement est un croisement annuel à mi-chemin entre forum et festival. L’évènement s’est tenu durant le 2 et 4 juillet, essentiellement au parc de la Tête d’Or. Ateliers, groupes de parole, animations et spectacles sont au rendez-vous. Comme chaque année, les organisateurs prônent l’échange humain s’adressant au grand public avec un accent particulier sur la jeunesse.
Interrogé sur le déroulement des préparatifs en ces temps de crise sanitaire, Mounir explique la complexité de la gestion du temps. En effet, en raison des impératifs sanitaires, ils n’ont eu qu’un seul mois, à raison de deux heures de séance par semaine, pour réaliser huit morceaux et se préparer au dernier moment : « Quant on nous a proposé ce projet, on s’est dit « vas-y, on fonce ». On a fait confiance aux jeunes que vous avez vus ce soir, et je trouve qu’ils ont bien bossé. » nous affirme Mounir.
Continuer les partenariats
Le CEFEDEM, centre de formation pour futur professeur de musique, est à l’initiative du projet. En collaboration avec la MJC, ils ont encadrés les jeunes, initialement axés musique classique, ils ont tout de même apporté leur soutien pour la création instrumentale des morceaux, notamment aux violons et à la flûte. Les jeunes se sont quant à eux charger de mixer avec un sampler. Le groupe instrumental a ensuite rejoint le groupe écriture pour le mixage final dans un studio de l’ENM de Villeurbanne .
Il faut noter que la troupe MJC n’avait jamais créé de sons musicaux trap/rap. Habitués du Slam, ce concert était l’occasion d’observer et pratiquer une mise en place musicale complète. “Je pense qu’on va reprendre ce genre d’expérience, avec le CEFEDEM entre autres, mais on est ouvert sur d’autres projets, c’est une bonne motivation pour la suite” affirme l’animateur apprécié à l’unanimité.
Dans le cadre de la récente élection de Villeurbanne comme capitale de la culture 2022, les jeunes participeront à la grande Fête de la Feyssine du 3 au 5 juin 2022.
Lucas Sadowski
Merci aux jeunes de la MJC du quartier de Bonneterre qui ont relevé le défi de »La voix aux jeunes » pour les Dialogues en humanité au Parc tête d’or. Nous continuerons de nous retrouver lors des pique nique Dialogues à la Roseraie internationale chaque mercredi et vendredi entre midi et deux à partir du 25 et 27 août. Genevieve Ancel