par Retour sur l’atelier 4 du forum de l’éducation populaire : Comment inciter à la rencontre et à la prise de parole à travers le cinéma et le théâtre Forum ?
Quand on parle de cinéma, la plupart d’entre nous pensent directement à notre société de mondialisation et de consommation visuelle… Mais ce n’est pas que cela le cinéma.
L’association « A bientôt j’espère » en est l’illustration… Leur activité se résume en quatre idées: une projection, un hôte, des invités et un moment privé très convivial.
A travers cet atelier, Loic et Cyril nous proposent une autre vision de la projection cinématographique. Ce n’est pas ici quelque chose d’élitiste ou de purement commercial, mais avant tout une façon de partager un moment agréable grâce à un cinéma encore méconnu : le cinéma documentaire.
Cette idée de séances gratuites et privées donnent l’occasion de prendre du recul face à une société inondée par toutes sortes d’images. Rentrer dans ce monde du cinéma documentaire, c’est se donner la chance d’accéder à une autre vision de l’art et de l’art visuel dans notre monde.
Enfin, c’est sur un son de clap que l’on vous dit « à bientôt, on l’espère » !
Un théâtre un peu spécial
«Kaleidoscopio» ne fait pas de la représentation que l’on pourrait qualifier de « normale », bien au contraire… Cette association se voit utiliser le théâtre comme moyen de lutte et de prise de conscience.
Aujourd’hui, il est fréquent d’entendre parler de « violence symbolique», de « violence scolaire»… etc. Mais peut-on faire face à cela à travers l’art et surtout le théâtre ? La réponse est oui !
Kaleidoscopio organise aussi des séances de théâtre afin de permettre aux jeunes d’exorciser leurs peurs et de leur apprendre à affronter des obstacles.
« Devenir le protagoniste de sa propre vie » voila ce qui ressort de la démarche de l’association et de la méthode développée par Augusto Boal dans le « Théâtre de l’opprimé ». Ce théâtre vise à rendre les protagonistes acteurs de la scène et de leurs propres vies .
Une dynamique du public : le «spect-acteur» !
Cet atelier propose un débat axé sur le rôle du public. Sa participation dynamique à la prise de parole prend différentes formes selon les structures et les supports utilisés. Les deux associations font réagir leur public par des modèles qui changent de la consommation passive. Chacune a sa manière. Le cinéma individualise sa pratique auprès de son public en lui proposant une projection maison afin de créer un réseau de spectateurs spécifiques. Ces hôtes culturels créent un réseau de diffusion de projections alternatives par leur participation .
Le théâtre d’improvisation du Kaleidoscopio incite la jeunesse à réfléchir sur des thèmes précis en lien avec l’oppression. Ce théâtre de l’opprimé se base sur la présence d’un public actif qui subit les actions et prend part à ses réactions en tant que spectateur/acteur. Il s’agit d’un complément à l’éducation scolaire. Objectif : pallier aux soucis d’oppressions en réglant les conflits par l’expression de l’art. En improvisant des réactions, cette association aide les personnes victimes d’oppression à mieux se défendre et à assumer leurs expressions.
La parole en mouvement !
D’autres initiatives autour de l’art se créent. Le collectif Synaps audiovisuel propose également un «Cinéma Voyageur», studio de projection ambulant qui sillone la France. Il diffuse librement et gratuitement sous chapiteau des documentaires sur les places des villages ou lors d’évènements. L’université populaire «Ô château dans le ciel» propose également des ateliers d’expression théâtrales et d’improvisation clownesque afin de développer une résistance militante par le rire. De nombreux lieux de cinéma débat et de libre projection existent également à Lyon. Exemples: Les MJC, le local de la lutine ou bien encore les archives des cédrats.
Simon MORVAN
Lydia Di ROSA
