Le 2 mai à 19 heures, Thierry Braillard a donné le top départ de sa permanence rue des Basses Verchères à Lyon. Le candidat à la 1e circonscription de Lyon, veut permettre à Emmanuel Macron d’avoir une majorité à l’Assemblée.
Sur une petite estrade rouge, devant la façade d’une permanence bleue et blanche, Thierry braillard ne veut pas d’étiquette politique. Sans logo affiché, sans couleur, sans… majorité. Si cette dernière peine à se faire remarquer chez Emmanuel Macron, le candidat à la 1e circonscription de Lyon veut lui en donner une. Les élections législatives arrivent « dans seulement 40 jours […] Je suis le député sortant et à ce titre je suis le candidat légitime » à sa propre succession. Il semble que sa position politique et son expérience de secrétaire d’Etat au sport au Gouvernement lui donne un léger avantage dans l’imaginaire collectif. Cela devra se confirmer le 11 et 18 juin.
« Voter Macron le 7 mai c’est voter la République »
« Qui a envie d’une société divisée ? Faites de violences alors que nous n’avons jamais eu autant besoin de fraternité […] Qui a envie qu’on dévoie la laïcité pour en faire, comme voudrait madame Le Pen, un instrument d’exclusion, un outil de stigmatisation d’une partie de la communauté française […] Voter Macron le 7 mai c’est voter la République ». Marine Le Pen serait la solution de « l’exclusion », « d’un populisme haineux », « de mensonges », « de la régression », « du chaos », les adjectifs pour qualifier le Front National sont légions. Les résultats n’auront jamais été aussi indécis, détruire l’image de l’autre candidat est donc le meilleur moyen de gagner des voix.
Des soutiens de plusieurs partis
En provenance du parti radical de Gauche, Thierry Braillard a reçu « le soutien officiel » du PS, de génération écologie, « de très nombreux responsables de mouvements associatifs » ainsi que des militants venus en masse. Ses soutiens n’hésitent pas à le montrer comme quelqu’un de « brillant », comme le candidat du « progrès », « du partage », luttant « contre les ségrégations », favorisant « l’éducation », et « une culture trop oubliée ».
Les militants réunis sous les tonnelles et la pluie n’avaient d’yeux que pour lui et Emmanuel Macron. Quelques uns en viennent même à huer lors de l’annonce du nom de Marine Le Pen. L’arrivée de Michael Jones, musicien et grand ami du chanteur Jean Jacques Goldman et de Wendie Renard, auront donné un soutien vedette supplémentaire dans une permanence pluvieuse.
Des adversaires, des dissidents
Le premier adversaire le plus direct a été Eliott Aubin, candidat de France Insoumise pour la 1e circonscription. Il a lancé en mars une lettre ouverte au candidat d’En Marche pour lui demandé de se retirer et de ne pas faire « obstacle à la recomposition de la gauche et au renouvellement de la classe politique ». Thierry braillard dit de lui qu’il « n’a pas une position claire et qu’il est grand temps qu’il démontre ce qu’il est réellement, un Républicain ».
La candidate Anne Lorne serait, quant à elle, plutôt une dissidente si sa candidature venait à se poursuivre sur la même circonscription que lui. Celle-ci « n’a toujours pas pris de position pour le second tour », position largement remise en cause par M. Braillard.
Le 11 et 18 juin seront, pour reprendre les mots de Nathalie Perrin-Gilbert, le 3e tour des présidentielles. Ils seront aussi attendu que le 7 mai et à n’en pas douter, tout aussi surprenant.