Jeudi 16 février au théâtre Le nombril du monde à Lyon 1, Karim Mendil présentait Seul(s), son nouveau spectacle de stand-up. Avec un humour auto-dérisoire et participatif, il va continuer de se produire vendredi 17 et samedi 18 février sur les mêmes planches.
C’était sa première date sur trois soirs à Lyon, Karim Mendil a enflammé les planches du théâtre avec un humour fin et participatif. Cela fait presque deux ans qu’il se produit à Avignon, son duo en solo sème encore le doute, seront-ils deux sur scène ou restera-t-il seul(s) ?
Un spectacle exclusif où le public est inclus dans le sketch.
La salle du nombril du monde était remplie de 15 personnes, de quoi permettre de faire participer tout le monde. Karim Mendil commence son show en attendant son binôme qui le lâche au dernier moment et va alors se balader entre les rangs du public et commencer à instaurer un climat convivial et participatif.
« C’est inclusif et la salle est petite on a l’impression d’être exclusifs. » s’enthousiasme un membre du public après la représentation.
Ce principe d’exclusivité était quelque chose que tenait à cœur Karim Mendil, même si cela garde son lot d’incertitude.
« C’est une mise en danger mais qui reste cadrée » explique l’humoriste, mais, « je voulais vraiment faire ça ».
La salle du nombril du monde était baignée dans une ambiance conviviale et unique que le comédien a réussi à instaurer. Son spectacle a relié plusieurs générations, jeudi, son public avait entre 16 et 70 ans et son humour a su ravir tout le monde.
Le théâtre s’invite dans le stand up
Karim Mendil a joué un pari risqué, faire un one-man show mais en gardant son passé de comédien de théâtre au centre de son jeu. « Je voulais faire un one man show mais je ne voulais pas juste venir sur scène et balancer des vannes » nous dévoile-t-il après la représentation.
Il a auparavant interprété des rôles dans des pièces telles que « Les Précieuses Ridicules » mis en scène par C. Louvois, et « La Nuit Des Rois », mis en scène par S. Jalabert. Formé au cours Clément à Paris, c’est donc en gardant ses racines de comédien de théâtre qu’il joue « Seul(s) ».
« Je voulais entrer par le théâtre, faire quelque chose de théâtral » développe Karim Mendil. Son spectacle passe alors par plein de phases artistiques, comme une pièce découpée en actes. Il peut danser, faire de la musique et raconter des histoires, tout en gardant un fil conducteur avec son régisseur qui lui joue des tours.
En conclusion, « Seul(s) » tourne autour d’un jeu de duo en solo, où le doute règne jusqu’à la fin du stand-up. L’énergie que donne Karim Mendil remplit-elle à elle seule la salle ou n’est-il pas si seul(s) que ça ? À vous de le découvrir, il reste encore des places pour ses deux représentations à Lyon.