Quand Adidas, l’Asvel et l’OL «se socialisent » grâce aux Nuits Sonores

Ce dimanche 4 septembre, Adidas, l’OL, l’ASVEL et le festival Nuits Sonores se sont associés pour l’organisation d’une soirée. Avec pour objectif d’affirmer leur nouvelle dynamique sociale. Artistes, influenceurs, footballeurs, basketteurs, youtubeurs, streameurs…, lyonnais étaient conviés à cet événement.

Ce lundi matin, jour de rentrée pour certains, Lyon et l’Olympique Lyonnais (OL) se réveillent d’un week-end au goût de satisfaction. Grâce au match que le club a largement mené ; 5-0 face à Angers, mais aussi par la soirée Adidas Sound qui a eu lieu ce dimanche soir. Avant cela, tout au long de la journée, le club olympien a pris part à un événement mêlant rap, social et inclusion, se terminant par plus de huit heures de concert. Tout s’est déroulé au Heat, lieu de vie culturel, dans le quartier de confluence. Zack Nani, streameur lyonnais y a dévoilé en live le nouveau maillot third de son club préféré.

Foot et stream : une première dans l’histoire ?

Au cours de cette journée du 04 Septembre, l’OL, Adidas, l’Asvel et Les Nuits Sonores se sont associés pour un événement de grande ampleur, le Adidas Sound. Dans un souci de développement de sa marque mais aussi d’accession à tous les publics, le club de Jean-Michel Aulas s’est sorti de son image « catho-bobo » qui a également longtemps collé à la peau du festival Nuits Sonores.

Pour débuter le programme Zack Nani, personnalité forte de la communauté OL sur les réseaux sociaux, a réalisé un live en direct du Heat. A travers cette diffusion gratuite, Adidas et l’OL ont renforcé les liens qu’ils avaient avec leurs supporters. Zack Nani était également entouré de Wiloo, youtubeur et de Charly, personnalité importante de la communauté OL sur twitter. Les trois compères ont échangé sur la dynamique actuelle du club, les liens qu’il entretenait avec la ville et les problèmes sociaux qu’il peut parfois y avoir.

C’était l’occasion de rappeler la dynamique sociale du sport, que Jean-Michel Aulas a toujours revendiqué à travers les féminines de Lyon. Amel Majri joueuse de l’OL présente pour l’occasion, ne manquait d’ailleurs pas de le faire remarquer. Malo Gusto ou Maxence Caqueret, deux joueurs de l’OL originaires du bassin lyonnais étaient également de la partie, tout comme Nando De Colo, Joueur de l’ASVEL ou encore Sidney Govou, présents pour mettre en avant les liens forts entre la ville de Lyon, l’OL et l’Asvel.

Entouré de chroniqueurs venus débattre sur l’OL, Zack Nani s’est également prêté aux challenges et jeux en tous genres, un talk-show avec Sidney Govou et un challenge de tirs au but.

Le live s’est terminé sur la présentation du 3^ème maillot de la saison 2022-2023. Un symbole fort pour les Nuits Sonores et l’OL mais également fédérateur et inclusif. En effet, le design du maillot de l’ASVEL et de l’OL masculin et féminin sont similaires.

Le 3ème maillot de l’OL et de l’ASVEL a été révélé au cours du live de Zack Nani. Crédit : Twitch

Une énième initiative qui rapproche L’OL des quartiers de la ville. On peut également penser au match solidaire réalisé au campus de Vaise – cf : sport dans la ville -, dans un arrondissement de Lyon plutôt délaissé culturellement. Accompagnés de Sasso et Zeguerre, deux rappeurs lyonnais, le footballeur Rayan Cherki et la basketteuse de l’ASVEL Merieme Badiane présentaient les maillots en commun entre le club de foot et celui de basket. L’occasion d’afficher ces tenues lors du match caritatif « Tournoi solidaire » et de montrer que le sport peut véhiculer des moments positifs.

L’OL enfin proche de TOUS ses publics ?

Pour Adidas, c’est effectivement l’occasion de montrer que la marque est proche de son public et de celui de l’OL, ce qui n’a pas toujours été le cas. La marque allemande a souvent déçu dans les designs de maillot du club rhodanien. Cette année, les supporters semblent assez conquis par la qualité du textile et la communication autour de ce troisième maillot (qui ne fera pas oublier cependant la non-qualification en coupe d’Europe).

Avec ce genre de proposition, l’OL tente de recoller à une image plus forte quant à des prises de position pour investir le local. Au cours du match, ce samedi, face à Angers, ce ne sont pas moins de sept joueurs, formés au club, qui ont participé à la fête. Une équipe qui s’est bâtie sur un vivier de jeunes talents issus des quatre coins de la région. L’olympique lyonnais continue de faire confiance à sa jeunesse pour animer et représenter au mieux la ville.

Pour Fanny Crapanzano, directrice des partenariats chez Arty Farty – NDLR : Nuits Sonores -, le choix de ce maillot est le plus révélateur de la mentalité de l’événement Adidas Sound et du virage pris par la ville depuis un peu plus d’un an : « Le maillot vient des nombreux enjeux autour de la salle qui accueille l’événement Adidas Sound aujourd’hui – cf : le heat à Confluence -. Cette salle était anciennement la « halle girafe » en friche avant de devenir le H7, un lieu d’incubation. C’est ici que nous avons créé nos premières scénographies. Adidas et l’OL nous ont contactés car ils avaient pour idée de créer un événement et un nouveau maillot en lien avec notre univers. Nous sommes un festival reconnu pour notre travail scénique et notre utilisation de la lumière. L’origine du maillot vient d’ici, c’était un clin d’œil de faire l’événement au Heat ».

Changement de dynamique pour tous

L’envie pour l’OL et Adidas était également de sortir des stades de foot ou des city-stades. Pour le festival des Nuits Sonores l’objectif était de sortir de l’image électronique qui lui a toujours collé à la peau. En clair, les acteurs de cet événement avaient tous pour ambition : le changement.

Si chacun des partis prenant avaient leurs ambitions personnelles, deux thèmes les unissent : l’écologie et le social. Pour cela, le festival a mis en place un tarif abordable (8 euros l’entrée), une programmation 100% hip-hop féminin et s’est implanté en plein centre de Lyon. La dynamique entreprise par l’OL et Adidas vers l’urbain est encourageant pour Fanny Crapanzano. Elle ne voulait pas travestir le message initial du festival en répondant à l’appel des deux grosses structures sportives : « Les Nuits Sonores, depuis leur création il y a 19 ans, ont toujours eu pour objectif de mettre en avant les cultures électroniques indépendantes. C’est passé par l’électro. Aujourd’hui, on sent qu’il y a une demande pour le hip-hop. On est dans une logique de défrichage, de responsabilité de mettre en avant des artistes qualitatifs dans toutes les musiques électroniques et surtout le hip-hop ».

La soirée de ce dimanche 4 septembre n’est pas sans rappeler la soirée « A night with Lala&ace » lors du premier show au Sucre des Nuits Sonores, le 25 mai dernier. Cette soirée-là, les artistes urbains : hip-hop, rap, trap, drill ou encore plugg se sont succédé pour mettre en avant une musique pour tous. Une logique loin d’être opportuniste pour la directrice des partenariats : « Depuis 2017, on a toujours mis en avant du rap, mais c’est sûr que cette année, c’est le grand retour du hip-hop. Ce n’est pas nouveau, c’est plutôt un moyen de réaffirmer quelque chose de présent depuis un moment. Lala&ace est une artiste du territoire que nous soutenons depuis le début. Nous l’avons approchée pour une soirée aux nuits sonores en 2020. Sauf que le covid nous a empêché de le faire et entre temps elle a explosé aux yeux du grand public. Nous voulons vraiment mettre en avant les artistes locaux en développement ».

Ce dimanche, des artistes des autres coins de la France on fait leur propre prestation au cours d’une soirée de plus de huit heures de musique : Denha, Yanka (deux locaux) et Kayla, Shy One ou encore Andy4000. Pour la performance vocale, les artistes aux valeurs féministes et LGBTQIA+, Le Juiice et la sud-africaine Dope Saint Jude se sont succédé sur scène.