Une jeune fille est assise sur un canapé marron à une table ronde verte basse dans une salle remplie de livres sur des étagères. PRE Vénissieux, 30 juin 2021

PRE de Vénissieux : l’ouverture culturelle pour la jeunesse des quartiers

Chaque année, le Programme de Réussite Éducative de Vénissieux accompagne entre 150 et 180 enfants des quartiers politiques. Entre ouverture culturelle, soutien à la parentalité, scolarité et accompagnement aux soins, il participe à l’épanouissement culturel de la jeunesse en difficulté de la ville.

Une jeune fille est assise sur un canapé marron à une table ronde verte basse dans une salle remplie de livres sur des étagères. PRE Vénissieux, 30 juin 2021
Les enfants viennent au PRE de Vénissieux pour un soutien scolaire ou pour réaliser des activités sportives et culturelles. Crédit : Kenza Sammari

Mis en place en 2005 avec le plan de cohésion Borloo, les PRE visent à compléter les aides déjà mises en place dans le cadre de la politique de la ville sur le plan éducatif. 550 programmes de réussite éducative étaient dénombrés en France en 2020. Ces dispositifs apportent une approche plus individualisée et globale pour des enfants repérés fragiles sur un territoire. Le PRE de Vénissieux, au cœur des Minguettes, contribue à la réussite éducative d’enfants de 2 à 16 ans qui ne bénéficient pas d’un environnement social, culturel et familial favorable.

D’une ville à l’autre, les PRE peuvent être différents et avoir de vraies spécificités et des fonctionnements propres. Ils cherchent en premier lieu à associer les acteurs locaux : les parents des enfants suivis, l’Éducation nationale, la Métropole avec des travailleurs sociaux, le secteur de pédopsychiatrie ainsi que les structures socio-éducatives municipales ou associatives.

L’importance de l’ouverture culturelle

Les PRE ont pour mission principale de lutter contre l’échec et le décrochage scolaire. À Vénissieux, le dispositif propose un soutien à la scolarité mais pas seulement ; il offre aussi une ouverture culturelle. Les quartiers prioritaires de la ville concentrent généralement des familles cumulant les difficultés (précarité, isolation), rendant indispensable la question de l’éducation à la culture.

Cette ouverture culturelle a pour but de favoriser l’épanouissement des enfants suivis en leur offrant un meilleur accès à des activités périscolaires, permettant aussi aux familles d’en comprendre les enjeux. Les accompagnants du PER mettent en place des activités, des projets artistiques, des balades ou encore des sorties sportives et culturelles. Agnès Foray, référente de parcours au PRE de Vénissieux explique que, comme pour beaucoup, la crise sanitaire a rendu difficile l’organisation : « Avec le confinement, depuis mars 2020, ça a été un gros changement. Nous n’avons pas pu reprendre nos sorties. On commence tout juste à le faire avec au moins une sortie par mois. ».

Une organisation impactée par le Covid-19

Avec les mesures sanitaires en vigueur cette année, le PRE et ses accompagnants n’étaient plus autorisés à intervenir au domicile des familles. « Dans un premier temps, il a fallu repenser nos activités et pouvoir faire un lien avec les familles ainsi que les activités en distanciel. C’était compliqué pour nous ; les familles n’avaient pas forcément le matériel nécessaire comme un ordinateur ou un téléphone », précise la référente de parcours. Cette nouvelle organisation a beaucoup impacté les familles. Certaines positivement en recréant des solidarités et d’autres moins en les isolant davantage. En effet, des enfants ont fait fi au niveau psychique ou ont commencé à décrocher au niveau de la scolarité, ce qui a demandé au PRE une vigilance supplémentaire.

Pour l’année prochaine, le PRE de Vénissieux retrouvera un fonctionnement normal. Les membres du PRE pourront retourner chez les familles tout en retrouvant les sorties. Comme chaque année, le programme prendra appui sur les besoins des enfants afin de proposer des actions ciblées et efficaces.

Kenza Sammari

La rédaction

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