Djida Tazdait se présente dans la 14ème circonscription (Vénissieux, St Fons, Corbas, Feyzin, Solaize, St Priest) sous l’étiquette du Parti Radical,le mouvement de Jean-Louis Borloo. Mme Tazdait est une femme qui a habité à Moulin à Vent durant 20 ans, s’est mariée à la mairie de Vénissieux et a élevé ses enfants aux Minguettes. C’est elle qui avait occupé les locaux du « Progrès » en 1981 pour sortir la banlieue de la rubrique des faits divers.
Mme Tazdait a porté différentes casquettes. Elle a déjà exploré des domaines variés, dans le privé comme dans le public. Aujourd’hui, c’est une mère active avec 3 fils, qui fut élue 15 fois déléguée des parents d’élèves. Dans le domaine associatif, elle a été également présente dans le but d’instaurer un lien social entre des habitants de divers horizons et l’État. Elle a d’ailleurs fait de nombreuses manifestations et des grèves de la faim en 1986 pour la réhabilitation du droit du sol, à titre d’exemple.
Son but est de montrer qu’« avec des batailles, on peut gagner des guerres républicaines et sociales ».
C’est en 1984 qu’elle fut initiée à la scène politique. Mme Tazdait fit alors son apparition dans les amphithéâtres du Parlement Européen. Remarquée par le parti d’Europe Écologie les Verts après ses multiples grèves de la faim et actions associatives couronnées de succès (la carte de séjour de 10 ans a été maintenue), elle prit la place de députée Européenne entre 1989 et 1994 en tant que membre de la société civile. Elle put mettre en place, pour la première fois, un budget européen pour la banlieue en 1992 et fut chargée des relations avec le Maghreb notamment lors des conflits internes Algériens des années 1990.
Et pour les 10 et 17 Juin 2012, elle souhaite revenir dans un Parlement, national cette fois ci. L’action associative n’étant pas suffisante selon elle, il fallait « pour l’intérêt général se donner les moyens de changer ces faits contestés », comme la négligence des zones urbaines par exemple.
La politique n’est pas une profession, c’est surtout une vocation ayant pour but de « représenter dignement les chefs d’entreprise comme les familles, les jeunes et les femmes ». Il faut en finir avec cette « culture de l’échec » avec une société trop habituée aux discriminations et aux violences quotidiennes; il faut diffuser une « culture de l’ambition ». C’est donc dans le Parti Radical, aux côtés de Jean Louis Borloo, qu’elle a été choisie pour représenter cette idéologie nationale en présentant « une alternative au système UMPS ».
S’agissant des banlieues, ce sujet n’a pas été « assez éclairé durant les présidentielles ».
Il y a une profonde coupure entre les habitants de ces zones délaissées vues comme des ghettos, considérées souvent comme « moins rentables », et l’État. Il devient nécessaire selon Mme Tazdait d’instaurer « une police sécurisante », pas une police qui pratique le faciès et donner aux forces de l’ordre une formation sociologique des quartiers afin d’avoir une meilleure approche de ces zones. Il faut ensuite vis à vis des habitants les « décomplexer » avec la promotion de projets des jeunes, plus de respect envers les différentes générations, éviter le décrochage scolaire pour au final empêcher les dérives et promouvoir la solidarité.
Il faut également montrer que « banlieue is beautiful ». A l’image des Black Panthers, la banlieue doit faire en sorte que les politiques changent leur langage. En effet, « les mots sont importants, ils ont un impact et retracent les maux politiques ». Les médias devraient modifier leur façon d’aborder la question des banlieues, en finir avec ces images déformées de « banlieues assistées, de profiteurs de la Sécu » pour en montrer tous les talents, toutes les idées, tous les sourires que les populations ne cessent de donner sans compter.
Le programme de Mme Tazdait est surtout sociétal. Il y a un plan de promotion de l’emploi avec notamment une formation des agents de pôle emploi pour mieux aider les demandeurs et surtout développer les formes et les emplois pour les jeunes afin de mieux les aider à obtenir leur indépendance.
Ensuite les femmes occupent une place centrale dans les revendications de la candidate. Il faudrait une allocation familiale dès le premier enfant pour répondre aux besoins quotidiens. Et ensuite développer des Maison des Femmes comme à Montreuil pour empêcher un héritage précaire pour l’enfant et aider cette frange de la population a devenir indépendante. Dès le plus jeune âge, il faut valoriser la parité homme-femme avec un « girl day » inspiré des pays scandinaves et étasunien.
Au final, le but de Djida Tazdait est de changer l’image négative et fausse que l’on donne aux banlieues avec, par exemple, une solidarité plus forte entre habitants et politiciens. Et pour finir, les femmes et leur place dans l’entreprise, dans l’administration et dans la vie de tous les jours doiventt être promues, selon Mme Tazdait, et appréciée à leur juste valeur.
Candidats dans la quatorzième circonscription du Rhône
Marie-Christine Seemann : LO
Michèle Picard : FG (PCF)
Zafer Girist : EELV
Yves Blein : PS
Pierre Léglise : SP
Mounir Grami : Soutenu par le PAS
Saliha Mertani : Modem
Maurice Iacovella : Alliance Centriste
Djida Tazdaït : PR
Jeremy Coste : NC
Christophe Girard : DVD soutenu par l’UMP
Sandrine Ligoud : FN