DIAPO EN + Le LyonBondy Blog a suivi la manifestation du 29 janvier dans les rues de Lyon. Nous avons recueilli pour vous quelques paroles de manifestants.
A l’unisson, les manifestants lyonnais clamaient : » Public, privé, dans l’unité ! », « La république est en danger », « Sarko, serre les fesses, on arrive à toute vitesse. »… Le coeur y était et les nombreuses personnes présentes dans le cortège ne machaient pas leur mot pour exprimer leur ras-le-bol. Florilège de quelques paroles de manifestants…
« Tout le monde se serre la ceinture alors que Nicolas Sarkozy a augmenté de façon vertigineuse son salaire ! « , note une étudiante en orthophonie. Du côté des avoués de la cour, la tension est aussi palpable. « Notre profession est en danger car à la fin de l’année nos postes seront supprimés purement et simplement en application de la réforme Dati. A nos âges (ndlr : 50 ans), nous craignons de ne pas retrouver un emploi. Et en plus, maintenant, l’âge de départ à la retraite est repoussé. »
Venant defendre l’unise Arjo Wiggins à Annonay (Ardèche), une jeune femme explique : « Je suis en désaccord avec cette politique de foutage de gueule. L’unise ferme avec 61 personnes licenciées sans aucun plan social ! »
D’autres suppressions d’emplois sont aussi prévues au RASED (réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté) et au planning familial. » Au RASED, ils vont supprimer 3000 places à partir de septembre 2009. Alors que nous avons suivi une formation spécifique pour aider les élèves en difficulté, nous allons reprendre nos postes d’enseignantes. Au final, ces jeunes là ne seront plus aidés ! « .
» Au planning familial, un tiers de nos associations sont en danger. L’Etat se désengage. Dans le Rhône, nous perdons 50% des subventions étatiques. Seules celles des collectivités locales sont maintenues. C’est totalement paradoxal avec la politique de prévention menée actuellement par le gouvernement. (ndlr : spot de pub pour les moyens de contraception)
« Je ne viens pas manifester pour des questions de pouvoir d’achat, je suis là pour ne pas me faire manipuler. Je suis solidaire des autres manifestants et même si on n’a pas tous les même lignes de défense, elles se croisent finalement. », note un intermittent du spectacle.
Lyes, Romain, Dorian, Farid et Julien, jeunes lycéens font aussi partie du cortège : « On est là car nous sommes contre la réforme Darcos »
Au-delà des salariés, des fonctionnaires et des lycéens, nous avons aussi pu rencontrer de simples citoyens, venus exprimer leur exaspération face à la politique actuelle. « Nous sommes là en tant que parents et citoyens. On est en pleine régression des droits sociaux ! On en a assez de toutes ces réformes. », explique une jeune maman accompagnée de son mari et de son bébé. « Il n’est jamais trop tôt pour commencer à manifester », souligne-t-elle en souriant…
Fouzia Othman et Pascale Lagahe