Ce vendredi 17 janvier 2025, la plateforme Parcoursup à ouvert ses portes aux candidatures. Zoom sur un passage presque obligatoire pour nos futurs étudiants.
Avec la reprise des cours en janvier, un autre grand moment de l’année se profile pour les terminales : l’ouverture de Parcoursup. Cette plateforme nationale est le passage incontournable pour accéder à l’enseignement supérieur. Elle regroupe les universités, grandes écoles, BTS et autres formations disponibles après le bac, offrant ainsi un large éventail de possibilités. Cependant, loin d’être un outil simple et rassurant, Parcoursup est souvent perçu comme une étape complexe, stressante et parfois décourageante. Quels sont les principaux défis rencontrés par les lycéens, et comment peuvent-ils s’y préparer ?
Une pression pour les lycéens.
Pour un lycéen, choisir son orientation est une décision majeure, qui soulève de nombreuses interrogations. À cet âge la, rares sont ceux qui ont une idée précise de ce qu’ils souhaitent faire plus tard. Pourtant, Parcoursup les oblige à formuler jusqu’à dix vœux de formation, chacun accompagné d’une lettre de motivation adaptée. Ce processus demande une réflexion approfondie sur leurs envies, leurs compétences et leurs opportunités.
Pourtant, beaucoup se sentent insuffisamment préparés à ces choix décisifs. L’accompagnement en orientation varie considérablement d’un établissement à l’autre. Certains élèves bénéficient d’ateliers ou de conseillers dédiés, tandis que d’autres doivent se débrouiller seuls, avec pour seules ressources des fiches descriptives souvent techniques. Cette inégalité face à l’orientation renforce le sentiment de solitude et d’incertitude.
Un calendrier exigeant et des critères flous
L’organisation rigoureuse de Parcoursup impose aux élèves un rythme soutenu dès janvier. Les dates à respecter sont strictes : inscription, sélection des vœux, finalisation des dossiers, rédaction des projets motivés… À cela s’ajoutent les épreuves de spécialité du bac, qui coïncident avec cette période chargée. Cette accumulation de tâches peut devenir une source d’épuisement pour les lycéens, déjà sous pression.
Par ailleurs, comprendre les attentes des formations peut relever du casse-tête. Chaque établissement fixe ses propres critères de sélection, souvent résumés en quelques lignes, ce qui rend difficile leur interprétation. Les élèves doivent jongler entre l’analyse de ces critères et la valorisation de leur propre dossier scolaire, sans toujours savoir ce qui sera réellement pris en compte.
Une attente interminable et stressante
Une fois les vœux validés, les futurs étudiants doivent affronter une nouvelle épreuve : celle de l’attente. Les premières réponses arrivent généralement en mai, mais elles ne sont pas toujours définitives. Beaucoup d’élèves se retrouvent sur liste d’attente pour leurs choix prioritaires, parfois pendant plusieurs semaines. Cette incertitude constante pèse lourdement sur le moral des lycéens, déjà préoccupés par leurs examens de fin d’année.
Le fonctionnement des algorithmes de Parcoursup est également une source d’interrogations. Bien que le ministère de l’Éducation affirme que le processus est équitable, la réalité perçue par les familles est souvent différente. Les critères d’admission apparaissent opaques, et certains élèves, malgré des dossiers solides, n’obtiennent pas les formations souhaitées. Ce manque de transparence nourrit la frustration et alimente un climat de méfiance envers le système.
Parcoursup est un outil incontournable pour organiser l’accès à l’enseignement supérieur, mais il reste un défi de taille pour les élèves de terminale. Entre le stress des choix, la pression des délais et l’incertitude des résultats, cette plateforme met en lumière des failles dans l’accompagnement des jeunes.
Article signé par Sam Bursztein