NI À VENDRE NI A LOUER: UN LONG WEEK-END ENNUYEUX

« On allait au bord de la mer… », chantait Michel Jonasz. Malgré l’absence de la chanson, le troisième long métrage réalisé par le dessinateur Pascal Rabaté, Ni à vendre ni à louer, entonne le même refrain d’un week-end de congés au bord de mer.

 ni a vendre ni a louer

Dès la première séquence, le film commence par une auto-référence avec l’apparition d’une voiturette, véhicule déjà présent dans Les petits ruisseaux avec Daniel Prevost. Les destins, les classes sociales et les générations se croisent dans Ni à vendre ni à louer. Mais malgré un bon casting, on y retrouve notamment Jacques Gamblin et Maria de Meideros, l’histoire se hâte avec lenteur. Certaines scènes peuvent faire esquisser un léger sourire (comme celle des soirées conjugales de deux retraités) mais ne donnent pas pour autant plus de crédibilité à ce film sans paroles.
Très vite on se lasse de cette comédie romantique dont la morale est prévisible: l’amour l’emporte sur tous les durs combats de la vie. En bande dessinée, Pascal Rabaté sait pourtant varier les techniques et les genres pour démontrer une beauté d’un univers ou d’un personnage. Entre 1998 et 2001 il adapte en quatre tomes Ibiscus d’Alexis Tolstoï, ce qui l’avait poussé vers un succès de la critique et du public. Reconnu comme un grand auteur contemporain, il reçoit en 2003 le Grand Prix du festival Des Planches et des Vaches puis en 2009 le prix Jacques Lob (festival de Blois) récompensant l’ensemble de son oeuvre.
Nominé au festival du Film de Cabourg, Ni à vendre ni à louer est toutefois un film atone qui entraîne la chute de Pascal Rabaté du 9ème au 7ème art.

 

 

Hervé SAVARY

La rédaction

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