par La semaine dernière, le Lyon Bondy Blog révélait en exclusivité les têtes de liste de l’alliance de gauche pour les futures municipales. C’est le troisième rendez-vous des lancements de campagnes de l’alliance de gauche, après les lancements du 3ème et 7ème arrondissement.
À 19h,la salle des halles de la Martinière est chauffé à blanc.Tout le monde attend l’annonce de la candidature de Yasmine Bouagga soutenu par l’alliance de gauche, les insoumis partent eux de leur côté.
Sur l’estrade, tout le monde prend place notamment Bamba en tant qu’animateur de la soirée. Les représentants des partis présents sur la liste sont également présents : Thomas Bonnefoy (Parti Socialiste), le PCF, Renaud Payre (Voix Commune), Laurence Boffet (L’Après), et la présence remarquée du député Boris Tavernier.
Puis, soudain, la foule s’exclame. Les partisans scandant « Victoire ! » alors que Yasmine Bouagga s’empare du micro. On a presque envie d’y croire, à cette gauche réunifiée. La maire écologiste rappelle les valeurs du 1er arrondissement : convivialité, innovation . Elle reconnaît toutefois un besoin criant en matière de logement. Sa réponse : La rénovation du parc de logement ainsi que l’encadrement, remettre également de la mixité sociale au sein de cet arrondissement.
À l’issue de son discours, la tête de liste écologiste du 1er arrondissement de Lyon a accepté de répondre à nos questions :
Lyon Bondy Blog : Aujourd’hui on est au lancement de la campagne dans le premier arrondissement. On est avec madame Bouagga. Aujourd’hui est-ce qu’on parle à la maire ou à la candidate ?
Yasmine Bouagga : Aujourd’hui c’est le lancement de campagne dans le premier arrondissement de Lyon où je suis tête de liste d’une union gauche écologiste pour le premier arrondissement.
L.B.B : La gauche n’est pas totalement rassemblée, il vous manque un partenaire : les Insoumis Pourquoi n’êtes-vous pas arrivé à avoir un accord avec la France Insoumise ?
Y.B : La France Insoumise à une stratégie nationale d’avoir des listes propres au premier tour. C’est une stratégie nationale que je respecte, qui correspond à une volonté d’ancrage aussi au niveau local.
Mais j’espère bien qu’on sera réunis au deuxième tour parce qu’on porte une vision commune, sociale, écologique pour la ville.
L.B.B : Justement, est-ce que vous pouvez revenir pour le Lyon Bondy Blog sur les grandes valeurs de votre campagne ?
Y.B : Ce sont des valeurs d’abord de coopération, de travailler en collectif.C’est comme ça qu’on a voulu travailler sur le programme, en écoutant les habitantes et les habitants, en écoutant les experts du territoire, en vraiment se nourrissant de toutes ces énergies du territoire. On veut aussi mobiliser très largement les habitants et les habitants pour vraiment faire une campagne démocratique et collective dans laquelle les gens puissent reconnaître aussi les intérêts et les concernés dans les programmes, c’est-à-dire tout ce qui va défendre les services publics, les aménagements d’espaces publics qui correspondent aussi au bien-être des habitants et des habitants. Et ça, ce sont vraiment des valeurs de concernement, j’ai envie de dire, pour que les gens vraiment se sentent touchés personnellement et que la politique leur parle, qu’elle leur parle dans leur quotidien et qu’ils puissent saisir le lien entre les enjeux du local et aussi les enjeux nationaux parce que ce sont des enjeux majeurs. (1:46) Quand on a parlé par exemple du logement, c’est ce qui concerne les gens dans leur intimité et finalement leur manière de se loger. Il y a un enjeu local sur l’encadrement des loyers que Jean-Michel Aulas a annoncé qu’il supprimerait. Il y a également un enjeu national aussi sur ce sujet qui est la prolongation possible même de cet encadrement des loyers et son amélioration sur le renforcement. Et donc nous on veut que les gens puissent saisir ces enjeux-là et vraiment voir ce que la politique fait dans leur quotidien.
LBB : Avec ce mandat de 6 ans qui s’achève, quel va être le lien entre l’ancien et le nouveau ?Y.B : Le lien entre l’ancien mandat et le nouveau, c’est qu’il y a beaucoup de projets qui font le lien, il y a beaucoup de projets qui sont démarrés et qui nécessitent d’être poursuivis pour être réalisés, pour permettre d’avoir par exemple que la rive droite du Rhône, ne soit plus une autoroute urbaine mais qu’on retrouve le lien avec le fleuve. Les lieux qui étaient abandonnés depuis des décennies et qu’on a commencé à rouvrir, sur lesquels on a engagé des travaux. Pour que ces lieux ne soient pas privatisés, c’est aussi ça le gros risque avec la candidature d’Aulas, c’est que pour faire des économies dans la ville, tout ce patrimoine soit finalement vendu pour des plus offrants, pour des intérêts qui peuvent être parfois des intérêts même spéculatifs,et nous on veut que les lieux puissent avoir une destination d’utilité sociale, d’utilité commune,et ça on va continuer à se battre pour aussi pouvoir mener à bien cette vision-là.
