Municipales 2026 : Nathalie Perrin-Gilbert : le retour d’une figure lyonnaise sous le masque du renouveau

Le 28 mai 2025, dans le cadre de la loi sur la simplification de la vie économique, les députés ont voté à l’unanimité pour la suppression des ZFE ( zones à faibles émissions). Dans ce contexte, Nathalie Perrin-Gilbert, ex adjointe à la culture et ancienne maire du 1er arrondissement de Lyon nous éclaire sur sa position sur ce sujet. Elle en profite pour assurer qu’elle sera active dans la course de petits chevaux pour les élections municipales de 2026. 

Si elle reconnaît la nécessité de lutter contre la pollution de l’air, elle dénonce une approche brutale et socialement injuste, imposée sans accompagnement adapté. Elle accuse la majorité municipale de privilégier l’image au détriment de l’utilitaire,  comparant la dynamique de Lyon à un parc de loisirs “disneyland” où les “petites gens” sont mis en marge de leur propre métropole. En effet la mise en place de la ZFE exclut 21% des véhicules du Grand Lyon qui ne rentrent pas dans les critères imposés. 

Nathalie Perrin-Gilbert semble avoir mis en route sa campagne pour les municipales en capitalisant sur des thèmes polémiques, comme la ZFE, pour se positionner dans le débat public. En dénonçant la politique jugée brutale et excluante, elle cible directement la majorité écologiste du maire Gregory Doucet, son ancien allié de circonstance. Pourtant, cette critique soulève une certaine ambiguïté : ancienne adjointe de la majorité actuelle, et élue lyonnaise depuis 1995, NPG a elle-même été investie de missions au sein de la municipalité qu’elle blâme aujourd’hui. L’accusation de « Disneylandisation » de la ville tranche donc avec son parcours, et pourrait s’apparenter à une stratégie politique de démarcation plus qu’à une rupture idéologique sincère.

Nathalie Perrin-Gilbert

Selon certaines sources proches du Lyon Bondy Blog, elle chercherait à allier son mouvement ( Lyon en commun ) avec Place publique, le parti de Raphaël Glucksmann, pour gagner en crédibilité électorale et obtenir une investiture sérieuse.  Alexandre Chevalier, adjoint au maire et récemment membre de Place publique, pourrait favoriser une alliance avec Lyon en commun. Cette hypothèse s’inscrit dans un contexte de grande fragmentation à gauche : une alliance avec le PS semble compromise, Sandrine Runel fraîchement élue députée de la 4e circonscription souhaite vraisemblablement mener une campagne, sur fond de tensions persistantes entre le parti socialiste et les forces issues du NFP. Historiquement, NPG a su varier ses alliances : avec le Front de gauche en 2014, puis La France  insoumise et le GRAM en 2020, tout en restant fidèle à ses racines socialistes. Ce flou stratégique alimente une incertitude sur ses intentions pour 2026. Nathalie Perrin Gilbert ne se contente plus de jouer : forte de trente ans dans les rouages municipaux, elle joue la carte du renouveau en changeant d’alliés comme de bannière, quitte à dénoncer une politique dont elle fut longtemps l’une des architectes.

La rédaction

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