Marylène Millet, pour un travail d’équipe à St-Genis-Laval

Les municipales l’an prochain, ce n’est pas qu’à Lyon, il ne faut pas l’oublier. Marylène Millet est candidate à l’investiture de la mairie de St-Genis-Laval. Le Lyon Bondy Blog a pu la rencontrer.

Lyon Bondy Blog : Avec votre candidature, n’avez-vous pas peur de perdre vos autres mandats ?

Marylène Millet : « J’assume pleinement ma candidature. La question est qu’est -ce que l’on a peur de perdre. Je n’ai pas peur de perdre mes mandats d’élue, je préfère les perdre et défendre mes idées que je partage avec le collectif. Il ne faut pas être prêt à tout pour rester élu. Je pense que c’est justement le problème.

LBB : Pensez-vous qu’il y a un ras le bol de la politique ?

MM : Je ne pense pas que ce soit un ras le bol de la politique. Quand on a vu le Grand Débat qui a été initié par le président Macron, il y a eu plein de gens qui ont voulu débattre, proposer des idées. Ce n’est pas un ras le bol de la politique, c’est un ras le bol des politiques. Ou de certains politiques, de ce qu’on renvoit des politiques : les compromissions pour garder son poste et tout ce genre de choses. Je pense que les citoyens n’ont plus envie de ça. Il sont envie de plus participer, d’être associés aux décisions qui les concerne. Aujourd’hui, on élit quelqu’un pour six ans, et après il y a assez peu d’occasions d’aller ressolliciter l’opinion des citoyens. C’est plus descendant que coopératif.

LBB : Vous avez donc repris un nouveau travail depuis quelques temps ?

MM : Oui, depuis le mois de juin. J’étais dans l’éducation nationale, où j’étais fonctionnaire. Avec mes mandats d’élues, présidence d’association, et mes enfants alors jeunes, j’étais disponible. Vu comme l’institution a évolué, vu aussi ce que j’ai développé par ailleurs et qui m’a ouvert d’autres champs… Ça faisait 18 mois que j’étais en études, en Master 2 à l’IFROSS. Je me suis dit qu’il fallait que j’aille jusqu’au bout de la démarche, jusqu’au bout des choses. J’ai envoyé ma lettre de démission à l’éducation nationale, qui m’a demandé de confirmer en m’expliquant que j’aller perdre mon statut de fonctionnaire et si j’en étais bien consciente. J’ai répondu que oui, et j’ai démissionné en juin. Puis j’ai repris un poste en EHPAD.

LBB : Pour la suite, vous candidatez donc pour la mairie de St-Genis-Laval, mais aussi pour la métropole ?

MM : Pour le moment, il n’y a rien de décidé pour la métropole. Ce n’est pas qu’il n’y a rien de sûr. Il faut chercher un projet qui corresponde, plutôt que de chercher à tout prix à être élu. Je suis en train de monter une liste citoyenne. En tant qu’élus, il y a deux personnes qui ont déjà été élues. Un collègue de la majorité de St-Genis-Laval et moi-même. Je ne crois pas que lui ai de carte, moi je suis à l’UDI. Au niveau des autres gens de la liste, il y en a un seul autre qui a une carte, qui est à LREM. Et les autres sont de la société civile. Des gens avec des tendances écolo, ou plus à droite. Le projet est plus notre ville, parce qu’on l’aime et qu’on a envie que ça aille dans une direction qui nous convienne mieux. Il y a quand même des gens qui se passent autour de nous, dans le monde. On parle pas mal de transition écologique, à un moment il faut proposer quelque chose qui y soit en accord.

LBB : Les habitants de St-Genis-Laval se plaignent qu’il n’y a pas assez de débats citoyens. SI vous êtes élue, est-ce quelque chose que vous allez mettre en place ?

MM : Je pense que ce que je fais actuellement, que ce soit au niveau de mon association ou quand j’étais élue, j’ai toujours été vers les gens avec des paroles différentes. Pour vous donner un exemple, dans l’association que je préside, l’UDCCAS, j’ai des élus très à gauche qui défendent bien leur position et des gens aux tendances plutôt côté républicain, et on arrive à travailler ensemble. Je ne dis pas que des fois c’est un peu ‘’rock’n roll’’, mais c’est bien aussi d’être dans le débat et je trouve que ça fait avancer tout le monde. Par rapport aux débats avec les citoyens, on vous dira qu’il y a du débat et de la concertation, mais c’et en fait très descendant. Je pense aujourd’hui que les gens ont plus envie qu’on aille vers eux qu’attendre. Pour construire des projets, être dans la coopération.

LBB : Pour votre candidature, vous aller vous joindre à plusieurs « sensibilités ». Comment comptez-vous composer avec tout le monde ?

MM : Je pense que c’est comme dans le sport. Dans une équipe, il faut aussi tirer parti des talents des personnes et jouer collectif. On peut être super bon, mais si on est seul ça ne va pas le faire. C’est aussi l’intérêt. Il faut aussi accepter de laisser soi-même des choses. SI vous voulez faire du collectif, chacun va devoir faire un pas. Plus ou moins grand, cela dépendra des moments ; des fois ça sera plus l’un qui fera un pas que l’autre. Il faut trouver une alchimie. Je suis confiante là-dessus. Je pense qu’effectivement, il est super simple de n’être qu’avec des gens qui pensent comme vous. Mais je ne suis pas sûr que ça fasse beaucoup avancer le tout.»

 

 

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