Un homme posant devant une forêt

Législatives, 14ème circonscription #5 : Yalcin Ayvali, candidat indépendant

À l’approche des élections législatives 2022, le Lyon Bondy Blog a décidé d’aller à la rencontre des candidats des différentes circonscriptions. Pour notre 10ème rencontre, nous avons interrogé Yalcin Ayvali, candidat indépendant pour la 14ème circonscription.

Yalcin Ayvali, 41 ans, père de deux enfants n’en est pas à sa première course politique. En effet, celui-ci était candidat aux élections législatives de 2017 où son parti « Parti Egalité Justice » (PJE) a recueilli 1,31% des suffrages exprimés à Vénissieux. Le candidat a également concouru aux élections municipales de 2020, obtenant alors 5,13% des suffrages exprimés. Aujourd’hui, Yalcin Ayvali est conseiller municipal, sans étiquette partisane, souhaitant rester éloigné d’un pouvoir corrompu. Cet homme au profil pluriel est également directeur d’une entreprise de bâtiment, mais aussi et surtout, très actif dans le monde associatif.

Persuadé d’être un candidat différent et à l’écoute des citoyens, il se présente comme « une alternative aux partis politiques », notamment quand l’historique clivage gauche / droite tend à s’affaisser « le clivage gauche / droite n’est plus d’actualité, puis je n’en veux pas car dans la vie de tous les jours on ne regarde pas la position politique du citoyen. »

Votre rôle en tant que député, comment vous l’abordez, comment souhaitez-vous le construire ?

Ce rôle, je souhaite le construire avec les habitants. La première chose que je mettrai en place serait la création d’une application permettant aux citoyens de faire valoir leur point de vue avec un site internet.

Une telle application existe d’ores et déjà ?

Non. Vous ne l’avez pas, car les députés lorsqu’ils votent, ils ne vont jamais demander aux habitants. Aujourd’hui, si je souhaite représenter la voix des habitants je veux que tout le monde puisse me donner son avis. De ce fait, si les citoyens sont pour, je serai pour, s’ils sont contre, je serai contre. Si une loi est proposée via le site internet, j’essaierai de faire une commission avec 15 députés.

Pourquoi avoir choisi la 14e circonscription ? 

J’ai grandi à Vénissieux. Ça me tient alors à cœur de montrer à toutes nos populations, surtout nos jeunes qu’avec de l’ambition et de la persévérance ont peut faire avancer les choses. Je souhaite être un exemple afin de prouver qu’on peut s’en sortir, qu’on peut être représenté au niveau national. Ces quartiers sont souvent sous-représentés, je veux sortir de ce clivage où l’on stigmatise toute cette jeunesse, toutes ces banlieues.

Comment revaloriser l’attractivité des quartiers populaires ?

On a perdu la cohésion sociale au niveau de ces quartiers, pour la récupérer cela commence par l’éducation. Comme proposition, il s’agit de partir à la base, et trouver une solution pour mieux les aider. On propose de recréer des liens avec le monde de l’emploi. Je propose la création de ces liens grâce à des stages, des immersions en entreprises. Il faut leur montrer quelle voie choisir, leur donner envie de travailler. Par exemple avec la mise en place d’ateliers au collège, tous les deux mois plutôt que tous les trimestres. Il est donc primordial d’être en contact avec eux.

Concernant les jeunes ont a pu observer de longues files d’attentes, pendant la crise sanitaire, devant les points de redistribution de colis alimentaires : comment faire en sorte que les étudiants puissent faire des études dans de bonnes conditions ?

Déjà, au niveau des quartiers il est nécessaire de mettre en place une mixité sociale, avec une redistribution des cartes scolaires. Aujourd’hui, on observe qu’il n’y a pas de diversité, pourtant elle est nécessaire. Par exemple, quand on regarde les chiffres, au niveau des quartiers populaires les chiffres sont toujours bas. Ainsi, quelqu’un qui a réussi au collège quand il va arriver dans un lycée un peu plus huppé il n’aura pas le niveau.

Concernant les étudiants, j’ai vu le déclin, car j’ai participé aux distributions alimentaires lors de la crise du covid. Au départ, 100 étudiants venaient récupérer des colis alimentaires, puis il y en a eu dix fois plus. Mais, on peut encore les aider, je militerai pour eux afin qu’ils aient plus de moyens. Le revenu jeune est donc impératif pour les étudiants car ils sont l’avenir de la France.

L’écologie étant l’une des principales priorités des français, comment comptez-vous participer à cette politique environnementale ?

Pour l’écologie, il ne faut pas avoir une étiquette politique. Les jeunes ont déjà des réflexes écologiques, notamment avec l’enseignement du tri. Ainsi, il faut éduquer nos enfants, nos parents à ce tri automatique. Au niveau écologique national, il faut faire les bons choix. Personnellement, je suis pour le nucléaire car c’est l’énergie la moins polluante par rapport au charbon, pétrole, gaz… Aujourd’hui, il s’avère que l’on revient dessus. Il faudrait alors faire des centrales plus performantes, plus petites mais plus nombreuses.

Avec l’inflation des prix notamment à la pompe, si vous êtes élu comme député, qu’allez-vous prendre comme décision ?

Déjà, je bloquerai les prix pour l’essence. Je reformerai également le prix des transports, notamment pour les étudiants. La mesure mise en place par le Gouvernement Macron avec les chèques de 100€ est trop éphémère, celui-ci est utilisé après seulement deux pleins. La solution serait alors de bloquer certains prix.

Vous proposez une alternative, mais comment on séduit un électorat qui se sent délaissé par les pouvoirs publics ?

Je suis beaucoup dans le monde associatif, là je vais aller aider une famille qui vit dans la rue, c’est un exemple parmi tant d’autres. Ces personnes sont tellement déçues qu’il faut les convaincre que je serai être différent et être à l’écoute. Je leur ressemble et je les rassemble. On fait alors du porte à porte, du tractage. Il faut être à leur côté, mais pas seulement au moment des élections. Par exemple, on ne m’a pas trop vu au marché, je n’aime pas car c’est agressif car on est là seulement pendant un « laps de temps ». La politique que j’aime c’est la politique de la tolérance et du respect. Je veux que les individus reprennent confiance en nous et qu’on arrête de mentir.

Retrouvez tous nos article politique ici : Politique Archives – (lyonbondyblog.fr)

La rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *