À la suite d’un incident ce lundi au lycée Robert-Doisneau, les enseignants ont fait valoir leur droit de retrait et se sont rassemblés mardi et ce matin devant le rectorat. Ils dénoncent un sentiment d’insécurité ainsi que des classes surchargées et un manque de moyens humain.
Ce matin, plusieurs dizaines d’enseignants du lycée Robert-Doisneau étaient rassemblés devant le rectorat. Une mobilisation qui fait suite à un incident au sein de l’établissement, ayant entraîné l’évacuation des élèves et du personnel. Réunis en assemblée générale, les professeurs affirment que les conditions de sécurité ne sont plus présentes pour enseigner, comme en témoigne Toufik Boubegtiten, professeur de philosophie, qui revient sur les événements.
À l’issue de l’assemblée, le personnel du lycée a souhaité prononcer un droit de retrait. Droit qui leur a été refusé par le rectorat. « Le rectorat a clairement envoyé le message qu’il nous considérait comme gréviste et refusait l’usage du droit de retrait. », rapporte Toufik Boubegtiten. « Ce qui nous pose un problème, c’est qu’on n’a pas été entendu. Mardi matin, nous avons demandé à faire usage de notre droit de retrait et à ce que quelqu’un se déplace pour constater notre état et les dégâts engendrés. Personne ne s’est déplacé… À notre sens, le rectorat ne tient pas compte de notre sentiment d’insécurité. », déplore le professeur.
À l’origine, le rectorat a proposé un rendez-vous aux enseignants, ce mercredi à 19h. Une rencontre avancée à 16h puis à 10h30 face au mécontentement du personnel enseignant.
Si la raison première de cette entrevue est d’exprimer leurs ressentiments, les enseignants souhaitent également demander plus de moyens au rectorat pour assurer leur travail dans de bonnes conditions, détaille Nicolas Kemoun, professeur de SES.
Léo Ballery
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