Ce mercredi soir , la Ville de Lyon en partenariat avec la Licra a organisé une table ronde pour combattre le racisme dans les stades de foot.
Suite à une dénonciation anonyme d’un supporter lyonnais concernant le comportement de certains “ultras” lyonnais ce dimanche 29 septembre, au cours d’un déplacement du club lyonnais à Toulouse.
Avec cet événement, la mairie de Lyon a décidé de prendre ce problème à bras le corps en organisant aujourd’hui une table ronde sur les problèmes de racisme dans les stades en pleine augmentation notamment dans les tribunes lyonnaises.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet est le premier à prendre la parole et donc à présenter la soirée. Myriam Picot , ancienne maire du PS et devenue présidente de la Licra, lui emboîte le pas. Elle rappelle que le racisme doit être hors jeu des enceintes sportives.
S’en suit une table ronde présentée par le journaliste Julien Huet , avec commes invités Julie Nublat-Faure (adjointe aux sports ville de Lyon), Laurent Prud’homme directeur général de l’Olympique Lyonnais, Patrick Kahn pilote de la commission de la Licra Aura et Nicolas Hourcade sociologue à l’Ecole Centrale et membre de l’instance du supportérisme rattachée au Ministère des sports.
Les Ultras de l’Olympique lyonnais coutumier du fait
Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de la violence et du comportement raciste des ultras lyonnais. Pour rappel, en 2017, les affrontements terribles entre supporters lyonnais et turques supportant Besiktas. Depuis cet évènement, les ultras ont mauvaise presse notamment dans l’hexagone voire même lors de déplacements européens. La montée des extrêmes lors des dernières élections a banalisé ce type de comportement. Le dernier acte de ces supporters a eu lieu même entre deux groupes de supporters lyonnais lors du dernier match contre Nantes ce qui a entraîné la table ronde de ce soir.
Le foot amateur gangréné par le racisme
Tous les week-ends sur tous les stades de France et Navarre, il y a d’énormes problèmes de racisme. En 2022, sur une étude portant sur 300 clubs amateurs, la Licra à révélé 74 actes racistes. Toute l’année, la Licra travaille sur ces questions avec la 3F et les districts afin que ces problèmes s’atténuent, mais cela reste compliqué. Arsène Meyer, président du district du Rhône depuis 30 ans, nous explique son travail de médiation auprès des clubs rhodaniens:
La ville de Lyon a une nouvelle politique d’attributions de subventions
Sous le mandat de Grégory Doucet et avec comme adjointe Julie Nublat-Faure, la ville de Lyon demande aux structures sportives lyonnaises d’être exemplaires sur le plan de leur image. Lorsqu’un club ou une structure dépose un dossier sur la plateforme ville de lyon, le club ou la structure ne doit pas présenter de problème concernant le sexisme, la discrimination ou le racisme. Dans le cas contraire, il ne pourra pas lui être attribué de subventions. Des formations sont prévues tout au long de l’année par les services de Lyon pour éviter le scandale qui pourrait mettre à mal la politique sportive ambitieuse de la ville de Lyon.
La ville de Lyon essaie de mettre sa politique sportive accessible à toutes et à tous et sans discriminations et sans sexisme. C’est certes utopiste mais cela permet aux structures sportives lyonnaises de se réinventer et d’avancer. Surtout la ville de Lyon veut éviter tous scandales. Plutôt ambitieux comme mission….