Depuis le Pôle Pixel de Villeurbanne, les 23, 24 et 25 juin derniers, les participants du A-Live se sont démenés. En direct sur Twitch pendant 55 heures, la troisième édition de ce marathon gaming caritatif a rapporté plus de 140 000 € pour la Fondation Analgesia.
“Il nous fallait collecter des fonds. On a vu qu’il y avait le ZEvent et d’autres événements en lien avec le gaming caritatif, on s’est donc tourné vers le gaming campus de Lyon”, explique Marine Magenties, chargée de communication de l’institut Analgesia. Durant ces trois jours de direct, de nombreuses activités étaient organisées sur les différents lives. L’objectif : divertir tout le monde bien sûr, puis “sensibiliser le public aux douleurs chroniques”, et “lever des fonds” grâce aux dons des spectateurs, dans le but de contribuer à la mise en place de projets par l’institut clermontois. “On a des projets autour des outils de santé, des applications qui vont apporter des solutions aux patients atteints de douleurs chroniques”, souligne Marine Magenties. Toujours selon la chargée de communication, les valeurs transmises pendant le marathon sont “l’entraide et la bienveillance […] on visait à ce qu’au travers de cet événement, tout le monde puisse apprendre”.
“Pour coordonner tout ce petit monde, ce n’est pas simple”
C’est en quelque sorte le ZEvent de Lyon. Du moins, “ils nous ont bien évidemment inspirés […] il y a des codes auxquels on ne déroge pas », affirme Marine Magenties. Elle en parlait déjà à propos de la collecte de fonds, l’influence du ZEvent est notoire. Là où ils se différencient, c’est au niveau de l’organisation : “ Il y a des équipes de streamers, ils sont répartis en îlots, il y a quatre équipes de huit. On trouvait pour le coup que c’était mieux que de les aligner en rangées (comme au ZEvent, ndlr), c’est plus convivial”. Au total, il y avait plus d’une cinquantaine de streamers, dont 33 présents dans le studio de cinéma du Pôle Pixel. Des étudiants du gaming campus étaient là aussi, “avec une soixantaine de bénévoles externes, donc pour coordonner tout ce petit monde, ce n’est pas simple, c’est une organisation assez complexe”, explique Marine Magenties. Elle ajoute que pour tout mettre en place, “c’est un travail d’un an […] il faut choisir le studio, contacter les streamers, chercher leur logement, s’occuper de la direction artistique…” Côté streamers, justement, “Benzaïe” était le seul de “renom”. Mais la chargée de communication l’explique, ils ont avant tout opté pour des streamers “qui ont un feeling avec l’événement, avec une communauté engagée”.
140 000 € et des moments marquants
À l’arrivée, 140 000 € sont récoltés par les différents acteurs de l’événement, une somme qui n’est toutefois pas le record de l’an passé (150 000 €), la faute au “contexte économique”, selon les organisateurs. Quoi qu’il en soit, c’était une édition “réussie”, avec un pic de 1 500 viewers et des activités phares, comme le “combat d’épée”, “la préparation de smoothies”, ou encore “le quiz, était assez marrant”. Et par-dessus tout, selon Marine Magenties et les étudiants impliqués dans l’événement, “il y a un côté familial, convivial, on a une âme. C’est bien différent des événements qui pourraient être faits par des agences”.
En fin de compte, ce genre d’événements alliant gaming et causes à soutenir, pourraient bien se démocratiser de plus en plus au fil des années.