Kaïswaria était présente lors de la soirée de lancement des clubs « Nouvelle France » et nous fait un petit retour sur le discours de Karim Zeribi.
Karim Zéribi était en visite à Lyon vendredi soir à l’hôtel Best Western Charlemagne, cadre convivial et raffiné, pour le lancement d’un nouveau courant de pensée. Après un film présentant son parcours atypique d’autodidacte politique, la grande gueule d’RMC a totalement subjugué l’auditoire, dans un discours d’une heure, sans prompteur, devant une foule conquise par son projet, sa personnalité et son talent d’orateur. La salle était remplie à ras du « gratin de la diversité lyonnaise », attentif et admiratif face à la présentation du nouveau club rassembleur de tous les Français : « Nouvelle France, 100% Ensemble ».
Pour nous convaincre de la réussite possible de ce débat d’idées, Karim expose ses moyens d’action. Il évoque ainsi la création et l’enrichissement d’une plateforme informatique d’échange d’idées, l’installation de points d’informations locaux, la planification de rencontres thématiques et de « printemps Nouvelle France » (équivalent des universités d’été).
Le but affiché de ce club est de réfléchir à des solutions à la crise globale en France, qui explique le taux actuellement très bas du moral des Français. Car Karim Zéribi veut « apporter du bonheur aux Français », comme il l’affirme. Il évoque la crise économique et ses raisons, crie à l’abomination du capitalisme sauvage, avoue son admiration et son profond respect pour les dirigeants de PME, mais aussi et surtout sa volonté de créer un mouvement social démocrate. Il est clair et décisif dans ses propos, il veut que Nouvelle France incarne une gauche moderne, décomplexée des stéréotypes politiques et œuvrant pour assurer la sécurité des Français et des entreprises françaises. Il envisage de réaliser ce projet Nouvelle France à Lyon, centre d’expérimentation légitimé par « les multiples réussites lyonnaises en termes de projets associatifs », comme il le souligna. La véritable raison, à mon avis, c’est la présence d’une élite issue de la diversité plus importante à Lyon qu’à Marseille, et à même de porter ce mouvement.
Mais Karim Zéribi ne prévoit pas d’aboutir seul à ce projet de longue haleine. Il projette de le réaliser avec tous les Français, comme il l’a déclaré « ce que je veux faire c’est un projet pour nous avec nous et pas sans nous », ce qui témoigne d’une proposition de coopération, rappelant vaguement la démocratie participative de Ségolène Royal moins ambitieuse et structurée que le projet de Karim Zéribi. Sa démarche rappelle également la méthode d’Obama : rassembler tous les citoyens, comme à la coupe du monde de football 98, où le bleu blanc rouge français a laissé place à la symbolique mais réel black blanc beur France.
En attendant la mise en place du projet, Karim espère percer le « plafond de verre », qui empêche le triomphe de valeurs aussi vieilles que le monde : liberté, Egalité, FRATERNITE.
par Kaïswaria Issa